mercredi 14 avril 2010

Somnifères

Je me fais taxer par un taxi
A Paris paumée, mais toujours en vie
Jusqu'au dernier étage où je m’effondre en sanglot
Je viens de passer l’âge de repartir à zéro

Tu as oublié tes affaires, tes chemises, un jean
Tu n’en as rien à faire, j’imagine
S’il te prend l’envie de repasser
J’ai fait le tri, tout est repassé

Mais tu ne reviendras plus, n’est-ce pas ?
Je vais te perdre de vue, je vais perdre tes pas
L’envie de t’attendre, les autres garçons, les dangers
Mon gâteau aux amandes qui va le manger ?

Mais je t’aime idiot, je t’aime crétin
Tu n’es pas beau, je ne suis plus rien
J'arrête la pilule des gens tout sourire
J'avale d'autres gélules, celles qui font dormir

Et si j’en prends trop, et si je ne me réveille pas
Adieu boulot métro et ton sourire narquois
Liberté dans les nuages, bonheur dans les airs
Là où malgré mon âge je suis toujours légère

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