samedi 21 février 2009

Elle est à toi cette chanson


...Elle est à toi cette chanson
Toi l'étranger, qui sans façon
D'un air malheureux m'a souri
Lorsque les gendarmes m'ont pris...

jeudi 19 février 2009

Musique Partie 2

Année lycée.

Matrix. Le film que j’ai dû regarder 20 fois en 2 ans (et que je n’ai plus regardé depuis cette époque). Marylin Manson, Rammstein et la finesse allemande.

Entretemps, en seconde, mon cousin qui est beaucoup plus cultivé que moi niveau musique. Lui c’est Hitler moi Mussolini (en gros, un nul qui n’arrivera jamais aux bottes aryennes de mon cousin musicalement parlant). Quelle belle comparaison ! Je me sens d’une humeur fofolle à m’attirer des regards noirs et désapprobateurs. Oui, mon cousin m’a fait découvrir le trip-hop (ou abstract hip-hop pour les cultivés). Comme son nom ne l’indique pas, c’est de la musique électronique douce, triste, mélancolique parlant d’un spleen permanent et sans aucun espoir de survie dans ce bas monde pollué, raciste et puant. Enfin bon, c’est surtout une musique qu’on écoute dans un hamac en fin de soirée estivale.

Essentiellement cinq groupes :

Massive Attack, Portishead, Morcheeba, Air et Zero 7.
Protection, Dummy, Big Calm, Moon Safari et Simple Things.
Protection, Roads, The Sea, All I Need et In the Waiting Line.

Suivront une constellation de groupes tristes et/ou lounge.

Archive, Craig Armstrong, Bonobo, DJ Shadow, Emiliana Torrini, Hooverphonic, Goldfrapp, Kid Loco, Kinobe, Kruder & Dorfmeister, Lamb, Mùm, Nitin Sawhney, Pelican City, Thievery Corporation, UNKLE.

Et je n’ai vu aucun de ces groupes en concert. Un jour. A l’époque, mon préféré restera Zero 7. Cet album est le prototype de ce que j’aimais à l’époque. Pour moi, le plus bel album électro du siècle. Chaque chanson me touchait en plein cœur.

Pour la petite histoire, la première fois que j’ai entendu Glory Box de Portishead (la plus connue) c’était à la fin de Chacun Cherche son Chat de Klapisch et ça m’a foutu un choc. J’ai cherché désespérément cette chanson jusqu’à que mon cousin me fasse écouter Portishead. Merci cousin !

Quand arrive la première S. Entretemps Matrix m’a fait découvrir que la musique douce ça va un moment mais rien ne vaut un bon riff de guitare avec une voix allemande harmonieuse te gueulant DU HAST !! Je commençais à saturer de la musique posé. On est jeune bordel ! Il faut se défouler un peu. Tuer les vieux, boire de la bière et roter à la gueule des profs (c’est ma période rebelle mais pas trop)

Et là. J’essaie de me souvenir comment j’ai fait pour découvrir les Strokes mais je sais plus.
Petit rappel. Nous sommes en 2001. Issue d’une mouvance new-yorkaise, le garage rock renait de ses cendres. Choc. Je n’en reviens pas. Enfin quelque chose qui change du hip-hop. Bon faut avouer c’est quand même de la merde le gangsta rap. Une musique qui me correspond dans mon envie de me rebeller (un peu). Viendra les White Stripes. Mais pour moi c’est surtout les Strokes. Sans me vanter, je devais être un des premiers à écouter ce groupe au lycée. Avant qu’ils soient connus et que leur musique passe dans une publicité. A partir de ce moment, j’ai renié au plus profond mes C.D. de rap et je suis devenu ROCK !

Entretemps, en trois ans de lycée, une amie m’a fait découvrir Radiohead (OK Computer). J’ai passé des soirées à danser sur Muse et System of a Down. Et à buller sur Clandestino de Manu Chao.

Ah oui j’allais oublier un dernier pan de ma vie musicale. Un ami du lycée me l’a ressorti récemment, comme quoi ça avait dû marquer.
J’étais complètement fou de Dido. C’est comme ça. Y’en a ils avaient le C.D. des Spice Girls (suivez mon regard), d’autres c’est Alanis Morissette ou Björk.

Moi j’étais un groupie de Dido. Complètement baba. Au point d’avoir des posters partout dans ma chambre. De guetter ses passages à la télé, de télécharger ses clips. Et d’écouter son album soixante-quatorze mille deux cent trois fois (plus ou moins une fois). D’ailleurs je me rappelle d’une engueulade avec ma mère qui en avait marre d’entendre dix fois dans la journée l’album de Dido sur ma chaîne. Je crois que ça les rendait fou.

Enfin bon. Je sais pas pourquoi elle. En y repensant. C’est pourtant pas la plus belle voix, pas le plus grand charisme. Les chansons sont assez pop mièvres. Quoique… Certaines sont quand même très réussies. Mais elle était achement jolie quoi.

Voilà j’arrête de vous saouler avec ma vie. Mais bon, ça me permet aussi de voir mon évolution. Et je me rends compte que la stabilité n’a jamais été mon fort. J’écoute. J’enregistre. Je sauvegarde dans mon cerveau. Je la ressors un jour. Ma musique c’est tel que je suis dans la vie, un bordélique ambulant.

mercredi 18 février 2009

Ma première histoire érotique

Note : bande de petit coquinous, j’ai écrit pour vous ma première histoire érotique ! Allumez les lampes d’ambiance, fermez les persiennes, allongez vous dans votre sofa. Et profitez. C’est mieux que le porno de canal +, c’est la chonchon’s hard story.

Christina tardait à rentrer à la maison. Depuis déjà longtemps elle avait fini de classer ces pénibles dossiers, elle restait seule dans l’open space. Il était bientôt 20h mais la moiteur des longues soirées d’été semblait ne jamais vouloir partir. Comme de par hasard la climatisation n’en faisait qu’à sa tête. Si bien que Christina pour conjurer la chaleur n’était vêtue que d’un léger chemisier. Malgré l’heure tardive. Dans la semi pénombre n’importe quel visiteur impromptu aurait succombé à ses formes avantageuses. Au chemisier à moitié transparent laissant deviné deux tétons bien ferme et têtus car, je n’invente rien, Christina ne portait jamais de soutien-gorge. Cette particularité vestimentaire aurait dû lui coûter nombreux blâmes, mais le supérieur hiérarchique ne disait rien car il y trouvait bien son compte. Qui ne dit mot consent. Le supérieur, Vincent puisque c’est son nom, n’était non plus rentré chez lui. Prétextant une réunion tardive il avait pris congé de sa femme par téléphone. La réunion était fictive, ce qui intéressait Vincent c’était la perspective de se retrouver seul par cette soirée étouffante avec Christina.

Ce qui devait arriver arriva. Les deux salariés téméraires se croisèrent dans le hall qui mène à la machine à café. Christina allait chercher une serviette pour s’éponger un peu car vraiment elle transpirait trop. Quelques gouttes de sueur commençaient à perler entre ses seins. Vincent allait vers les toilettes pour se rafraîchir aux lavabos jouxtant les water-closet. Cela faisait plusieurs semaines qu’il n’avait pratiqué le coït et une solide érection le tenait à l’étroit dans son 501. Un peu d’eau fraîche pourrait peut-être l’aider à lutter contre ses pulsions charnelles.

Oui mais voilà Vincent et Christina s’heurtèrent l’un à l’autre dans le hall. « ooohh excuse moi Christina je ne savais pas que tu étais encore dans les bureaux à cette heure-ci, mentit Vincent. » « oh non vous ne pouviez pas savoir je suis désolé j’aurai du vous avertir de ma présence, s’excusa presque Christina en vouvoyant Vincent comme l’impose les relations hiérarchiques. »

Sur ces entrefaites là, et je vous assure qu’il n’y a rien de cochon dans le mot entrefaites, Vincent fit mime de regagner son bureau. Il se ravisa et, inclinant légèrement la tête, susurra : « Christina et si nous délaissions quelque temps nos dossier pour profiter un peu de la vie, et des jeux plaisants que la présence inopinée d’un homme et d’une femme peut enjamber, pardon engendrer. » « C’est-à-dire ? demanda faussement naïve Christina, sentant soudainement une chaleur l’envahir dans son bas-ventre. » « nous pourrions faire l’amour comme des chiens lubriques et assoiffés de sexe, disons par exemple sur cette photocopieuse. » « Mais vous êtes fous ! » hurla Christina « je ne tiens pas à avoir des tâches d’encre sur mes fesses » « Ne vous inquiétez pas c’est une imprimante laser, vous ne risquez rien » « dans ce cas allons-y ».

Et Christina et Vincent copulèrent des heures et des heures jusqu’au petit matin, ne faisant de pause que pour remettre des feuilles A4 dans le bac d’alimentation ou pour changer de préservatifs. Ainsi va la vie.

mardi 17 février 2009

L'Attaque des tomates tueuses.

Ce film est un des plus débiles (dans le bon sens du terme) que j'ai pu voir de ma sombre vie.

L’Attaque des Tomates Tueuses.
Mouhahahahahaha (rire démoniaque).
Ça fait peur hein ?

Alors l’histoire tient sur une feuille de papier toilette. Des tomates qui ont en marre se se faire écraser, assaisonner et découper en petits morceaux décident de se révolter et de détruire la race humaine.

D’ailleurs dès le début du film le ton est donné.
Apparait un texte :
En 1963, Hitchcock réalisa un film s’intitulant « Les Oiseaux », un film décrivant l’attaque sauvage d’êtres humains par des nuées de créatures ailées.

Cela a fait rire.

A la fin de 1975, 7 millions de merles envahirent Hopkinsville dans le Kentucky. Malgré tous les efforts mis en œuvre, il fut impossible de les déloger.

Personne ne songe à en rire.


Et le film s’ouvre sur une ménagère de moins de 50 ans qui a décidé de faire des tomates (horreur !!). La tomate se révolte alors et tue la méchante ménagère.

Musique et Introduction. Voix de ténor et chanson aux paroles explicites. Son très eighties.
Attack of the killer tomatoes! Attack of the killer tomatoes!
They'll beat you, bash you, squish you, mash you
Chew you up for brunch and finish you off for dinner or lunch!
They're marching down the halls - They're crawling up the walls
They're gooey, gushy, squishy, mushy - Rotten to the core
They're standing outside your door!
Remember Herman Farbage while taking out his garbage
He turned around and he did see tomatoes hiding in his tree
Now he's just a memory!
I know I'm going to miss her - a tomato ate my sister
Sacramento fell today - They're marching in San Jose
Tomatoes are on their way!

Et là, on se dit que ce film va être particulièrement con.

Arrive le cadavre sanglant de la femme. Découverte horrifique. Ce n’est pas du sang ! Mais de la tomate fraîche. A la radio, en fond, des milliers de tomates ont décidé de sortir du rang et de tuer. Le FBI est directement sur le coup et décide d’appeler leurs meilleurs éléments. Enfin.. leurs meilleurs éléments pour pallier à une attaque massive de tomates tueuses. Donc des bras cassés.

Voilà donc là ça part complètement en couille.
Avec notamment une allusion aux Dents de la Mer où des tomates attaquent des jeunes filles nageant loin de la côte. Faut voir la fureur des tomates (10 cm de tour de taille attaquant les jeunes filles apeurées). Un seul mot... Pathétiquement drôle.

Puis survient l’impensable. Une tomate « mutante » d’une taille dix fois plus grosse qu’une tomate normale est oscultée avec un stéthoscope et stupeur !
Le scientifique à qui on l’a fait pas déclare : C’est une tomate-cerise !

Tadadadada. Ce qui veut dire que les tomates normales ont une taille… Humaine !

Bon je ne vous raconte pas comment l’humanité est sauvée. Mais on se dit que Tim Burton n’a rien inventé. Vous comprendrez en regardant.

Vous ne regarderez plus les tomates de la même façon. D’ailleurs moi j’ai arrêté d’en manger.

Ce film a une suite. Le retour des tomates tueuses. Avec George Clooney jeune (et oui !). Que j’ai regardé et qui est aussi débile que le premier (voire plus).

Amis qui aimez les nanards, ce film est fait pour vous !

Je vous met l'intro avec la chanson

lundi 16 février 2009

Ma vie pour une Rolex

Récemment le publicitaire Jacques Séguéla, publicitaire et traître reconnu, a dit ceci :

« Tout le monde a une rolex. Enfin si a cinquante ans on a pas une rolex on a quand même raté sa vie. »

La vidéo est ici :


Méditons cette phrase, emplie de la plus grande philosophie. A cinquante l’homme est censé avoir une rolex. Qu’est-ce qu’une rolex ? Regardons un peu. Il s’agit d’une montre de luxe. Après avoir zieuté rapidement sur un site internet de cotation, le premier modèle en neuf se vend aux alentours de 3500 euros. Oh évidemment ça monte vite, on peut se faire un petit plaisir aux alentours de 50 000. Disons en moyenne une rolex semblerait coûter 20 000 euros.

Disons le clairement pour l’instant je foire complètement ma vie, étant absolument incapable d’acheter un modèle de la marque. Ou alors il faut que j’emprunte. Pour rembourser il faudra faire ceinture pendant plusieurs années. Pas de voyages, pas de restaurants, pas de soirées entre amis. Pour réussir sa vie jeune il faut donc, je le reconnais, n’avoir aucun loisir.

Prenons l’exemple d’une personne ayant travaillé toute sa vie au sein d’une profession passionnante, encore amoureux, qui a eu 5 beaux enfants, cinquante ans le mois dernier, mais pas beaucoup d’argent. Il n’a pas donc pas de Rolex ce con. Il lui reste une solution : tuer un enfant (il en a cinq il y a de la marge) auquel il a fait préalablement enregistrer un contrat d’assurance vie. Ouf notre homme va pouvoir s’acheter une rolex et marcher le torse droit dans la rue.

Il paraît que Pierre Desproges, homme pitoyable s’il en est (rappelons que Desproges a complétement raté sa vie, étant mort d’un cancer à 48 sans avoir eu le temps de s’acheter une rolex pour ses cinquante printemps) a dit de Séguéla :

« Jacques Séguéla est-il un con ? De deux choses l'une : ou bien Jacques Séguéla est un con, et ça m'étonnerait quand même un peu ; ou bien Jacques Séguéla n'est pas un con, et ça m'étonnerait quand même beaucoup ! »

samedi 14 février 2009

Trois-ânes


En France on avait la deux-chevaux. En Afrique ils ont la trois-ânes.
Pas con

mercredi 11 février 2009

Musique

J’ai toujours pensé et j’en suis même convaincu qu’on sait plus d’une personne dans ce qu’elle écoute que dans ce qu’elle a beau te raconter et qui est invérifiable sur le coup. Un album placé à côté d’une chaine ne ment pas.

La première chose que je regarde quand je suis invité c’est les C.D., je sais c’est désagréable pour certains mais je les emmerde. Ils avaient qu’à pas m’inviter.

Et comme j’ai envie de parler de ma vie passionnante, je vais brièvement (7-8 pages, partez pas !), parler de mon parcours musical. Car comme toute bonne personne qui me connait, on devine une légère (très légère, ça ne se remarque même pas) passion pour la musique chez moi.

Et comme un blog, ça sert à dire des trucs inutiles.
Intitulons l’inutilité : « Influence de la musique sur le jeune Marcel quand il était boutonneux et un peu concon »

Chapitre 1
Année collège. Quelle belle époque où on avait 10 C.D. dans toute notre compilation. On économisait 150 francs pour acheter son album. Et à ce prix là, on écoutait tout, même la piste toute pourrie.

A noter que Red Hot, Oasis, et tout ce qui sonnait Rock, j’écoutais peu. Comme j’étais jeune et que j’avais pas d’argent, j’écoutais la musique qui passait essentiellement à la télé (je ratais jamais Hit Machine, aah Charlie et Lulu !), au cinéma et surtout MTV (qui passait encore de la musique). Et donc fatalement premier album acheté : Will Smith – Big Willie Style. Et ouais. Un album de hip-hop. Mais bon j’assume, à 11 ans Will Smith il est drôle dans le Prince de Bel-Air, il est vachement fortiche dans Men In Black. D’ailleurs à l’époque, j’ai acheté l’album pour la B.O. du film. Et donc bon cet album, je l’écoute plus mais je pourrais ressortir toutes les pistes. C’est marrant d’ailleurs. A force d’écouter un album, on se prend à anticiper les chansons suivantes. Rassurez-moi, ça vous le fait vous aussi ?

Ensuite clips exceptionnels et baffes dans ma gueule survinrent FatBoy Slim et leur tube The Rockafeller Skank et Daft Punk et leur non moins tubesque Around the World. Les fins d’aprem, je regardais longtemps MTV attendant impatiemment que ces deux clips magistraux passent. Obligé d’acheter les albums bordel. Deuxièmes albums achetés.
FatBoy Slim is Fucking in heaven ! J’suis trop rebelle, j’écoute cette chanson à fond !

Suivront les Blues Brothers. Eternellement fan de leur film que j’avais enregistré et que je passais en boucle sur le magnétoscope avec ma pauvre K7 qui commençait à fatiguer, je décide d’acheter tout ce qui se présente. Résultat. Quatre albums dont certains d’une qualité assez médiocre. Un jeu vidéo sur disquette (la classe !) ou il fallait tuer les méchants en lançant des disques et que j’ai jamais réussi à finir (un des grands échecs de ma vie, je me suis acharné pourtant), j’avais même un poster dans ma chambre.
Bon niveau rock il y’avait quand même Queen. Parce qu’avec un pote on était fan et qu’on s’échangeait les C.D.

Ensuite premier C.D. gravé passé par les potes. Et comme on veut faire comme les autres quand on a 14 ans, et que les potes étaient pas trop branché Noir Désir, je suis passé par la mode hip-hop US. Eminem, Snoop Dog et Dr. Dre. Skyrock Powaa ! Le collège. A oublier. Moralement. Musicalement. Que des mauvaises choses.

Survient Matrix, film que j’ai décortiqué jusqu’à l’usure mentale et la bande-son qui dépote. Lycée, me voilà !

La suite un jour peut-être.

lundi 9 février 2009

L'album


L’album Californication des Red Hot Chili Peppers c’est l’album de ma vie comme c’est l’album de la votre. C’est un objet c’est un mythe c’est des rires et des joies. J’ai appris mes premiers textes d’anglais en lisant le livret, je ne comprenais pas ce que ça voulait dire et encore aujourd’hui quand je chantonne pour moi-même cet album, je ne comprends pas l’anglais syllabé qui me vient.

Get on top
Cet album, quand j’était au collège on le mettait chez P. dans son garage en pouffant et mangeant des chips avec des bières et des panachés. Cet album c’est la première musique rock que j’ai écoutée. J’avais acheté le disque original et encore aujourd’hui c’est un des rares albums hors folk et chanson française que j’ai.

Californication
Quand j’ai commencé à apprendre la guitare j’ai bien évidemment commencé par le riff de californication. Je revois M. qui s’efforçait à me dire comment placer mes doigts et j’aimais quand elle plaçait mes doigts, peut-être même que je faisais un peu exprès de mal les placer. L’autre jour chez N. on m’a demandé si je savais jouer cette chanson à la gratte, et mes doigts se sont souvenus, ils ont joué cette intro qu’une personne sur deux doit connaître dans le monde.

Road Trippin
A la fac de Strasbourg on reprenait « road trippin’ » avec C. lui la basse moi les aigues entêtants. Combien de moment à révasser ? Combien d’images de franche camaraderie à partir sur la pointe des pieds se perdre dans les grands espaces américains ?

Other Side
A la fac de Dijon, dans la cave de P., ils répétaient « overside » pour la fête de la musique. Je me souviens d’A. Qui se faisait saigner les doigts sur une guitare électrique pendant qu’A. trémoussait frénétiquement les quatre cordes de sa basse vibrante.

All around the world
Cet album je crois que tout le monde l’écoutait au lycée on en parlait sur la pelouse pendant les récrés. Je me souviens nettement d’une discussion âpre et passionnée pour savoir si « all around the world » c’était ou non du hard rock. A l’époque j’aurai juré que oui, maintenant que non.

Scar Tissue
Il m’est revenu en mémoire les mercredis après midi de mes 15 ans. Des mercredis de révisions de bac de français et de premiers amours. Quand j’allais chez E., quand ses parents partaient, quand on calait le cd sur la plage 3 en mode repeat, quand on fermait les yeux.

mercredi 4 février 2009

Cuba Libre !

Joie. Ça y’est. La décision est venue de l’Ambassade. Après une demande pleine d’espérance. Je pars.

Dans trois mois les zamis, je mangerai du caribou, je dirai tabernacle à chaque fin de phrase et je mettrai des gros pulls le 15 Août. Car oui effectivement et sans à priori, l’obséquieuse conséquence de cette phrase inutile et trop longue car j’aime ne rien dire, ça me fait kiffer grave comme disent les jeunes, me permet de communiquer une annonce fortuitement intéressante. Vous connaissez Achille Talon ? C’est mon idole.

En effet, comme je le disais auparavant, je pars. Loin. De l’autre côté de l’eau. Et oui, je pars en Angleterre. En Mars. Une semaine.

Mais après ce voyage pittoresque dans le Yorkshire (comme le chien moche), je quitte définitivement notre chère patrie des Lumières, du cassoulet, de Saint-Tropez et de Moundir de Koh-Lanta (Poooourquoi ! Tout ce monde corrompu !!). Car je vais chercher de l’or et même de l’argent au Québec.

Et là vous vous dites coquins que vous êtes, il pourra enfin raconter des histoires sensés et intéressantes. Et moi là je dis (éclaircissement de voix). Hum hum. OUI !

Car on écrit, on écrit, c’est pas tout ça mais ça fait un peu de remplissage. Et ouais. Ma vie est tellement passionnante en ce moment que je suis obligé d’écrire pour écrire. C’est fou ça. Y’a plus de jeunesse.

Bon voilà cher public, normalement fin Mai début Juin je partirai loin et j’aurai plein de choses à raconter.

Les bières sont elle meilleurs au Québec ?

Pourquoi ont-ils un accent bizarre ? C’est pour qu’on puisse se foutre de leur gueule ?

Fait –il réellement -40 l’hiver et -10 l’été ?

Le hockey sur glace est-il le seul sport homologué ?

Pleins de questions que je ne saurai résoudre avant trois mois. Patience.

Avant tout cela, je dois passer à la mairie, à la banque, à la sécurité sociale, m’inscrire à l’Ordre des Chimistes, trouver un appartement, un vol et dormir.

Sinon regardez Ghost World. Bon film.

Amis du soir.
Bonne nuit

Et écoutez cette chanson. J'ai toujours maintenu que Björk c'était bof bof. Mais là je suis plus que tombé sous le charme. Cette intensité dans la voix, j'ai encore du mal à m'en remettre. On a envie de prendre sa voiture, aller de plus en plus vite jusqu'au point critique, celui de non-retour. Mon cher Chonchon en référence à ta précédente note, dans ta boutique, le gérant devrait mettre cette musique, ça mettrait du baume au coeur à tous les crisards.


Découvrez Björk!


Post un peu fourre-tout trois en un. Désolé les gens.

Oui je sais le titre n'a aucun rapport avec le reste. C'est la vie mon p'tit père.

La vie c'est du théâtre

Si la vie c’est du théâtre, nous avons tous un rôle à jouer. Plusieurs rôles. En fonction des auditions que l’on passe, du succès des pièces, des contraintes financières. Une belle carrière, on le dit, est une carrière remplie de nombreuses pièces variées. Avec quelques beaux succès et quelques gros bides, pour mieux apprécier les succès.

Il y a des acteurs qui joueront toute leur vie le même rôle. Ils ont trouvé un jeu, un style, une voie et usent de toutes les ficelles. Ils sont lassants. Et puis il y a ceux qui osent, qui tentent des rôles variés et non consensuels. On parle moins d’eux, car il est très rare de briller sur le devant de toutes les scènes. Par contre pour eux et les gens qu’ils croiseront l’aventure sera belle.

Il y a autant d’acteurs différents sur scène que de caractères sur terre. Et d’infinies façons de jouer. Il y a les acteurs qui semblent ne jamais forcer, leur jeu paraît naturel. Il semble à l’aise sur scène comme à la vie. Si la vie c’est du théâtre j’aimerai leur ressembler.

J’espère ne pas ressembler à ces acteurs du dimanche, jouant la caricature à défaut de la simplicité, à en faire des tonnes pour se faire remarquer, tous ces gens qui ne sont pas naturels. Le jeu de scène grandiloquent, il maîtrise. Pour la finesse ils repasseront.

Certains acteurs se cantonnent à des rôles solitaires, monologues et autres one man show. Qu’ils excellent ou non, l’aventure sera un brin triste. Les troupes de théâtre, amateur ou professionnel ont en commun ce goût de l’effort partagé, des connivences, des doutes, du trac. Les succès sont partagés, c’est une vraie aventure humaine.

Au théâtre les timides ont leur chance. Ils ont en eux cette audace cachée, une certaine virtuosité gardée pour la scène, pour les grandes occasions. Quand un timide prend la parole, il est souvent intelligent. Les grandes gueules trompent rarement leur monde.

Dans notre vie si courte, on nous proposera quelques rôles singuliers. Des qui nous semblerons taillés sur mesure. Des excentriques, des loufoques, des qu’on osera pas prendre, des qu’on regrettera. On se fera souffler la vedette. On fera le figurant. Une fois peut-être le metteur en scène vous confira le premier rôle et ce soir là, magie des rencontres et du moment vous jouerez juste et vos camarades également. Ce sera une belle représentation.



La vie c’est du théâtre
Ou des souvenirs
Mais nous sommes opiniâtres
A ne pas mourir
A traîner sur les berges
Venez voir
On dirait Jane et Serge
Sur le Pont des Arts

Alain Souchon, Rive gauche



Photo Ariane Py 2005

dimanche 1 février 2009

La boutique des morts sûres

Au départ c’était un mal être bien localisé, je crois bien que je voulais me suicider. Pour mettre cette noble intention en pratique, on chipote toujours. On ne veut pas avoir mal, on ne veut pas faire souffrir. On veut en finir vite mais pas trop.

Je suis donc allé au coin de ma rue dans la boutique des morts sûres. « Suicide, crime crapuleux, fratricide, génocide / Nous avons les moyens de vos morts ».


- Bonjour, je voudrais mourir, qu’avez-vous à me proposer ?

- Bonjour monsieur. Vous êtes à la bonne adresse, nous avons mille et une façons de mourir à vous proposer. De la mort en catimini, du suicide m’as-tu-vu ? du cher, du rustique, du qui-fait-bien-mal, du rapide inaperçu. Il vous suffit de demander.

- J’aimerai bien me pendre tout simplement, mais j’ai peur de me louper ou d’avoir mal.

- Nous avons une gamme complète de cordes à pendre garantie à mort. Un expert peut venir chez vous installer la corde et faire le nœud si vous le désirer. Par contre je ne garanti pas l’absence de douleur, bien que la mort soit relativement rapide.

- Hum, c’est vrai…

- Au fait monsieur, je me permets juste de vous demander avant que vous n’en finissiez avec la vie : n’auriez vous pas un ou deux crimes à accomplir avant de quitter ce bas monde ?

- Pardon ?

- Oui si la boutique des morts sûres est spécialisé dans le suicide nous proposons également une large gamme de produits et services pour tuer. Aussi, si vous avez une personne à liquider je me ferai une joie de vous aider en vous proposant l’offre la mieux adaptée.

- C’est vrai, puisque vous me le dites j’aimerai bien tuer ma nièce. Quand ma sœur vient dîner à la maison sa fille met une pagaille monstre et bien souvent j’ai envie de la tuer.

- Quelle âge votre nièce ?

- 4 ans.

- Hum un infanticide de deuxième catégorie donc. Je peux vous proposer la Barbie Turique.

- De quoi s’agit-il ?

- Oh en apparence un jouet normal, une poupée pour fillette. Mais l’accoutumance et l’utilisation répétée en font un poison efficace.

- D’accord va pour la Barbie Turique, je la lui offrirai pour son anniversaire.

- Personne d’autre à tuer ? un banquier ? un beau-frère ? une belle mère ? une aïeule acariâtre ?

- Ça ira, je ne tiens pas à ma fâcher non plus avec tout le monde avant ma mort.

- Je comprends. Et pour votre mort ?

- Quelque chose de simple et de rapide. Peu importe le prix, je n’emporterai pas mon argent dans ma tombe, n’est-ce pas ?

- C’est ce que l’on dit. Je vous propose un groupe électrogène défaillant…

- C'est-à-dire ?

- C’est très tendance en ce moment, vous branchez votre groupe électrogène dans une pièce non aérée et non ventilée. Vous devrez mourir par intoxication très rapidement et sans douleur

- Je le prends !

- C’est entendu, bien sûr pour l’achat je ne vous propose pas de crédit, tout est à régler comptant.

- Je comprends. Dites-moi elle a l’air de bien marcher votre boutique. Depuis qu’elle est installée elle semble ne jamais désemplir. Comment ça se fait ?

- C’est la crise Monsieur !

-