jeudi 30 juillet 2009

Quatrième jour.

On se lève, il fait beau et on décide de commencer à faire un peu de rando parce que bon hein on est pas là que pour faire de la route.
On va au parc de la Gaspésie. Un des plus grand du Québec. Comme on est pas des grands randonneurs et qu'en plus on a pas les chaussures pour, on laisse tomber l'ascension du Mont Jacques-Cartier et l'observation des caribous pour se concentrer sur le Mont Ernest-Laforce. 2 heures de marche pour 5 kilomètres avec vue panoramique sur le Parc. En haut, on voit (de loin) un orignal accompagné de sa progéniture. Joie, on a enfin pu voir ce qu'on voulait.

On va ensuite voir le lac aux Américains et on arrive sur un plan d'eau où rejoie, un castor est en train de construire son barrage. On admire, on s'extasie jusqu'à qu'on se rende compte qu'on se fait littéralement bouffé par les moustiques. Obligé de quitter les lieux tellement c'était infernal.

Sur la route du retour, après 10 kilomètres de routes très caillouteuse, je conduis puis je sens quelque chose de bizarre, la voiture braquait vachement sur la gauche. Louise me fait savoir que derrière on sent un peu trop bien la route. J'ai vite compris. Je m'arrête. On a crevé. Personne n'a jamais changé de roue. On va apprendre hein. Les québecois très sympas s'arrêtent spontanément pour proposer leur aide. A un moment après avoir enlevé les écrous de la roue, on ne peut enlever la roue. Il faut l'aide d'un gars du coin qui hésite pas à se mettre à quatre pattes sous la voiture pour nous aider. Bon on se rend compte qu'on à oublié d'enlever le frein à main. C'est quand même beaucoup plus simple sans.

Bon on a mis le temps mais on a réussi. Le soir, la nouvelle s'est propagé rapidement. Nous sommes ceux qui avons crevé.

On allume un gros feu sur la plage et on discute avec des gens rencontrés à l'auberge avec un peu de vodka pour se réchauffer.

Gaspésie 16 Juillet

mardi 28 juillet 2009

Matane Saint-Anne des Monts

Troisième jour et adieu déchirant avec Béa (non je déconne). On décide de retenter rapidement de voir les phoques au Cap Caribou (si si) et ô joie il y'a des jumelles, on peut enfin les apercevoir.

Sur la route, on s'arrête pour manger à Matane connu mondialement (hum) pour ses crevettes. Donc ben on s'arrête dans un resto et on mange des crevettes. C'était bon. Sans plus.

On continue jusqu'à Saint-Anne des Monts où on a entendu parler d'un concept d'auberge festive : le Sea Shack. On trouve, c'est cher. 17 dollars par personne pour planter sa tente en face de l'eau. Après moult hésitation et évaluant le potentiel de rencontrer des gens et de faire de belles soirées le long de la plage comme bon, on décide de camper. On va pas le regretter (en plus y'a un jacuzzi extérieur juste en face de la plage, juste pour le jacuzzi ça valait le coup) Le premier soir, on regarde le coucher de soleil, on mange, on parle avec 2-3 personnes, je rencontre un bordelais bien concon puis pleins de parisiens. On va se coucher. Demain grosse journée rando au Parc de la Gaspésie.

http://picasaweb.google.fr/molmeus/Gaspesie15Juillet?authkey=Gv1sRgCImBxMrQ6srvZg&feat=directlink

Le voyage du retour est magnifique


Marcel a raison d'écrire et de prendre des photos pour immortaliser les voyages. Parce qu'on aimera se replonger un jour dans nos plus beaux souvenirs.

De ce si beau retour en pirogue sur un lac d'août 2004, il me reste mes impressions d'alors qui peu à peu s'effacent, cette magnifique photo prise par Pierrot et quelques ratures marquées à la hate sur mon carnet de bord de l'époque.

" Le voyage du retour est magnifique. On rentre en traversant le lac alors que la nuit tombe sur Ganvié et que le ciel reste orageux. Les piroguiers chantent des chants traditionnels en fon et l'on croise des embarcations fantômatiques. L'ambiance est irréel, nous faisons un voyage dans le temps."

lundi 27 juillet 2009

Parc du Bic

Première nuit affreuse. Il a plu, il a plu, il a plu. Toute la nuit. Je me réveille sous 3 centimètres d'eau. Par chance, j'avais un matelas pneumatique et je ne dormais pas par terre. Et hop, on écope dans la joie et la bonne humeur.

Le journée se passe à visiter le parc du Bic où à ce qu'il parait on aperçoit les phoques. En fait, on n'a vu que dalle, zétaient trop loin les phoques. Le temps est mitigé. De la pluie, du vent, du soleil. Pas idéal.

La journée se passe tranquillement dans le parc, on va voir la baie du Ha ! Ha ! qui n'a de remarquable que son nom. En effet selon la légende, une femme suppliant les vagues de lui rendre son enfant perdu dans la baie entendit un murmure Ha ! Ha ! comme si les vagues chantaient une berceuse à l'enfant disparu. La dernière étape est la plus sympa. Plus de sentiers, mais de la caillase où t'as pas intérêt à te casser la gueule. Vue magnifique sur la baie et ça fait faire un peu de sport.
Le soir Bea vient nous dire que son chum venait la récupérer. Il arrive du Nouveau Brunswick et ils partiront demain matin. Au lieu de rester avec nous 6 jours, elle ne restera qu'un jour. On est un peu déçu sur le coup. Tant pis. Finalement avec le recul, on se dit qu'à 5 on aurait eu beaucoup de mal avec la place dans la voiture.

La nuit se passe sous les étoiles, on se couche assez tôt car demain on a de la route jusqu'au Parc de la Gaspésie, notre prochaine étape. Les rencontres et réjouissances vont alors commencer.

Les photos ici.

http://picasaweb.google.fr/molmeus/Gaspesie14Juillet?authkey=Gv1sRgCOLZrqrzo6ujQA&feat=directlink

dimanche 26 juillet 2009

Premier jour Montreal - Parc du Bic

Premier jour.
Arrivée 10 heures pour prendre la voiture. Ça sera po long.

1 heure plus tard, on décolle enfin.
Alors pour résumer, ce qui était prévu (et qui finalement n’a pas eu lieu), on devait être cinq pour six jours. Moi, John et Fanny que j’avais rencontré il y’a un mois dans une soirée PVTiste, Bea rencontré sur Internet qui devait rejoindre son chum au New Brunswick et Louise rencontré sur Internet (comment faisait-on avant bordel ?) qui a finalement opté pour partir avec nous. Louise habitant Québec, on devait la récupérer sur la route. La route Montreal – Québec étant d’un ennui mortel, je passe directement sur les premières sensations. On arrive au Bas Saint-Laurent (avant la Gaspésie) et décide de s’arrêter complètement par hasard dans un endroit près de la mer. Un magnifique spot. On reprend la route et décidons de nous arrêter au Parc du Bic. Première étape, on se fait un peu avoir pour les emplacements de camping. Trop honnête, on déclare 4 tentes et sommes obligés de prendre deux emplacements. Résultat 50 dollars pour un soir. Cher. En plus les douches étaient payantes. 25 sous pour 2 minutes. Youpii.
On arrive un peu fatigué mais heureux de planter la tente. Reste à chercher du bois et de la nourriture. Et là grande sensation dans ma vie, je sais pas comment on s’est démerdé. Ça reste vraiment un mystère pour nous tous, on a totalement raté nos pâtes. Dégueulasses, pâteux, sans goût, écœurant (sens français du terme). Enfin, on se rattrapera plus tard niveau bouffe. En fin de soirée, petit jeu de lumière puis dodo car un peu fatigué de la route sous le ciel bleu. Le beau temps va-t-il durer ?

Non. Première nuit affreuse. En fait ce qui est bien c’est que la première soirée camping était tellement nulle qu’on pouvait pas faire pire.

Je vais poster les photos sur Picasa. N’hésitez pas à mettre en plein écran les photos. Les appareils utilisés sont de super qualité (reflex et Bridge), très sympa pour les yeux.

Les photos sont ici
Gaspésie 13 Juillet

This is the end

Le meilleur road trip que je puisse faire.

Je suis parti avec 3 personnes, John et Fanny couple que je connaissais il y'a seulement un mois, et Louise qu'on a rencontré une seule fois suite à une annonce laissé sur Internet. ça aurait pu très mal se passer, ça s'est passé très très très bien.

J'ai vu des phoques, des orignaux, imaginé les baleines (on a vu seulement leur jet sortir de l'eau), des castors, des fous de bassan (200 000). Et surtout un ours ! A 10 mètres de moi en pleine randonnée dans un sentier.

J'ai planté ma tente sous la pluie, j'ai eu deux centimètres d'eau sous ma tente, mangé les pâtes les plus dégueulasses de ma vie, mangé un homard (10 pièces !) fait la fête, porté des perruques ridicules, rencontré des québecois, rencontré des français, rencontré des bordelais. J'ai bu plein de bières, j'ai perdu au tarot, j'ai gagné au tarot. J'ai allumé un feu, j'ai planté ma tente au bord de la plage, j'ai profité d'un jacuzzi extérieur, j'ai assisté à un concert country. J'ai sympathisé, j'ai bu, j'ai profité. J'ai fait de la route.

J'ai crevé, on a changé la roue, on en a eu pour 35 pièces. J'ai vu le rocher percé. J'ai vu le coucher de soleil, j'ai vu le lever de soleil, j'ai fait la fête à Marcel, j'ai appris pleins de techniques scouts. Je ne connais pas le nom de totem de Louise. J'ai marché 16 kilomètres de sentier avec des baskets. J'ai pris la pluie, beaucoup de pluie. J'ai pris le soleil. Beaucoup de soleil. J'ai bronzé. Je me suis baigné à la baie des chaleurs. J'ai visité le Parc du Bic, le parc du Forillon. J'ai galéré pour trouver une laverie, j'en ai finalement trouvé une.

Maintenant remplacer tous les "je" précédents par un "on" et vous verrez comment c'était le fun.

J'ai fait un Vrai Road Trip. Trop court. Trop long.
Des photos partout pleins. Je vais commencer à trier.

Et je vais essayer de vous raconter ça au jour le jour.

Ce soir, je suis à Montreal dans une ville que je connais finalement peu et j'ai un sentiment tout à fait bizarre. Je crois que je suis encore un peu en Gaspésie. ça va s'estomper.

lundi 20 juillet 2009

Georges (au Moyen-Orient)

A la fin d'une des aventures de Georges, je ne sais pas si vous vous en souvenez, je l'avais laissé dans un sale état. Gisant, craquelé et dénudé, on l'avait balourdé au fond d'un débarras pour embarras, puis dans une décharge. Au fond d’une déchetterie. Oh, Georges c’est mon canapé, mais après tout vous avez le droit de ne pas savoir. Un vendeur de tapis d’orient, cherchant quelques carpettes à rafistoler erra dans la déchetterie où Georges séjournait. Devant l’antiquité gisante, le vendeur s’entendit dire : « ce meuble est certes dans un piteux état, mais avec du soin, quelques coups pinceaux, des oripeaux en guise de housse et une certaine mauvaise foi, je pourrai le revendre à des pigeons comme une antiquité authentique. »

Le vendeur de tapis d’orient et de meubles en bois, antique mais surtout en toc, embarqua Georges dans sa camionnette pour le repeindre dans son atelier. Ce dernier fut si bien restauré, que le vil arnaqueur craqua devant ce canapé qui avait peau neuve. « Je suis content de moi, quelle merveille, sûr, ce meuble. Je suis con, tant de mois, quelle mère veille sur ce meuble ? » Cette dernière phrase ne veut rien dire mais essayez donc d’écrire un holorime qu’on rigole.

Donc Georges non seulement ne fut jamais revendu mais parti au bled, c'est-à-dire là où habitait notre marchand de tapis. Où croyez-vous qu’il habitat ? En perse bien sûr, en Iran. La patrie des tapis. Car notre receleur avait beau truander sur la marchandise, il n’en étant pas moins esthète en la matière. Et comme le dit le vieux dicton : mieux vaut un faux tapis persan volé qu’un vrai tapis percé volant. Quand on s’aperçoit de la supercherie on tombe de moins haut.

Mais malheur à Georges à la frontière iranienne. Un certain ahmadinejad avait pris le pouvoir par les urnes mais en trichant, si bien que la population contestait. De ces contestations légitimes mais réprimandées s’en suivit un durcissement des frontières suite auquel on observait une augmentation du zèle des douaniers qui contrôlaient les frontières, s’en suivait alors des réprimandes et des durcissements non légitimes et contestés pour qui chercha à rentrer sur le territoire sans visa. Georges fut donc refoulé. Risquer sa vie pour un visa, zyva ! Ce n’était pas possible, surtout que l’on ne donne jamais un visa à un canapé, je ne sais pas si vous avez remarquez. Pour rentrer Georges aurait pu donner un pot de vin pour charmer un haut dignitaire du pays. Mais vous savez tout comme moi que ce n’est pas facile de charmer le Cheikh. Placer ce jeu de mot vaseux encore moins.

Dommage pour Georges, ses nouvelles pérégrinations l’arrêtent donc à la frontière. Hébété, errant, arrêté et ratant Téhéran. Lui qui se voyait déjà dans la maison humble mais douillette de son sauveur, cajolant sur lui-même un vieux chat ronronnant. Quitte à être recouvert de poil. Car chacun sait que c’est le chat persan et non le Shah d’Iran qui perd ses poils lisses à Persépolis.


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Les autres aventures de Georges c'est ici, , et encore ici

mardi 7 juillet 2009

Tout finit par des chansons


Sur la route on a besoin d’un sac et d’une guitare. Si on est malin on prendra une valise et une guitare car le musicien peut s’asseoir sur sa valise pour jouer, mendier et tout simplement reposer son corps fourbu. Une guitare est tout aussi indispensable que le sac. Elle est le gardien des mélodies, des ritournelles et du sourire des filles. Pour remplir la valise, rien que du superflu, c’est l’essentiel.

« Avec mon sac et ma guitare, j’étais un peu fatigué / tout étais si désert pour se désaltérer / Et puis j’ai vu de la lumière et je vous ai trouvé / Bonne idée » (J.-J. Goldman, Bonne idée)

Avec un sac et une guitare, on peut voyager par le train, les wagons à bestiaux, les décapotables américaines ou les péniches parisiennes. Sur la route, on fera des rencontres fortuites qui forgeront notre caractère et notre personnalité. Parmi les amis découverts, certaines créatures diaboliques feront tourner les cœurs des plus téméraires. Parmi ces sirènes d’un soir, il y a la fille qu’on attendait.

« J’ai connu bien des gens, je les ai tous bien aimé / Mais dans leur visage, au fond, je n’ai rien fait que te chercher » (J. Dassin, la fleur aux dents)

Les premiers moments, les premières hésitations et tremblements sont les plus beaux moments d’une histoire. Ces petits riens qui font aimer la vie, ces derniers cadeaux du Père Noël. Comment je l’ai rencontrée ? Je m’en rappelle très bien. C’était le long du canal du centre, dans un bistrot de campagne.

« Chez la jolie Rosette au café du canal / Sous le tronc du tilleul qui abritait le bal / On pouvait lire sous deux cœurs enlacés / Ici on peut apporter ses baisers » (P. Perret, Au café du canal)

Le bar accueillait le bal d’un 14 juillet ensoleillé ; j’ai valsé tant que j’ai pu avec ma brune fraîchement séduite. Voulant profiter d’une intimité somme toute légitime, je lui proposais de prendre le grand air en quittant le village par le pont de pierre. Et si le soir tombe en même temps que la température, mes bras seront à même de te réchauffer.

« Il suffit de passer le pont / C’est tout de suite l’aventure / Laisse moi tenir ton jupon / Je t’amène visiter la nature » (G. Brassens, Il suffit de passer le pont)

Pris d’un désir soudain de plaisir, j’ai voulu connaître intimement cette fille resplendissante. Ça tombait bien, elle était d’accord. Protestant pour le principe, elle eut tôt fait de se laisser faire, les filles c’est comme ça.

« Et sur la colline, dans les sauvagines, tu te coucheras / Dans mes bras ma brune, éclairée de lune, tu te donneras » (M. Le Forestier, Education sentimentale)

Mais l’amour est volatile, il passe il s’accroche à des bribes et des moments. Mon amour m’a quitté au beau milieu de notre lune de miel italienne. La cité des Doges restera pour moi le synonyme d'une blessure. La vie est un carnaval, je me suis aperçu trop tard que ma promise portait un masque.

« Pour une belle éclusière j’ai largué les amarres / Le temps d’une rivière, le temps d’une bagarre / Sous le pont des soupirs elle m’a laissé tombé / Je n’ai de son sourire qu’une photo déchirée » (P. Bachelet, Le déversoir)

A peine rencontrer, à peine séparé, c’est la le résumé de la vie le plus court. Cette lumière me tiendra chaud encore un moment. Et je repars sur la route, avec mon sac et ma guitare, pour ne pas laisser mon cœur s’assêcher.

« Ma liberté, toi qui m’a protégé quand j’allais soigner mes blessures / Toi qui m’a fait sourire quand je voyais finir une belle aventure » (G. Moustaki, Ma liberté)

Sur ce, monsieurs dames les passants, n’oubliez pas d’ouvrir votre cœur à la musique. Vous savez ce qu’on dit : en France tout finit par des chansons.

Internet black-out

Pas d'Internet jusqu'au 9 Juillet normalement. Je suis à la bibliothèque pompant honteusement le wifi gratuit.

Ensuite je pars le 13 Juillet en Road trip autour de la Gaspésie pendant 14 Jours. On est 5 personnes. Un couple de français que j'ai rencontré ici, une québecoise qui va rejoindre son chum au nouveau brunswick et qui nous accompagne au moins une semaine et une française en stage à Québec. Les deux filles on les a trouvé sur Internet à la suite d'annonces postés. Bon on n'a pas eu trop de difficultés à choisir vu que ce fut les deux seules réponses.

Voilà.
Si j'ai Internet d'ici le 9 vous aurez de mes nouvelles sinon je vous dis rendez-vous le 27 et un énoorme résumé des 14 jours.

En espérant que Chonchon sorte des méandres du boulot et écrive un peu.

mercredi 1 juillet 2009

Magique

La classe ultime. J'ai vu Stevie Wonder place des Arts à Montreal ! Franchement. On me l'aurait dit un jour...

Petit résumé de la journée. Décollage 18h00. Arrivée sur les lieux avec deux potes 18h30. Un monde fou déjà. Pour rappel, le concert ne commence qu'à 21h30.

On devait rejoindre deux autres amis bien situés devant. Après quinze minutes pour marcher quinze mètres, on suit le peuple tel un jeu de labyrinthe et sans trop comprendre comment on sort de la place sans espoir de revenir sur nos pas. Bon ça c'est fait. On ne les rejoindra jamais. On décide de se mettre assez loin de la scène mais à côté d'un écran géant. Reste plus qu'à attendre 2h30. On joue au Uno (on s'occupe comme on peut). Deux autres personnes nous rejoignent. Je gagne au Uno (youpi). Plus qu'une heure à tenir. Et là comme par hasard il pleut. La bonne grosse averse qui te mouille la gueule. Hophop comme je suis prévoyant, je sors mon parapluie pas vaillant. Une nuée de parapluie s'ouvre dans le public. 50 minutes à tenir. Le moment chiant. Sous le parapluie, on attend, on attend, on attend.

Finalement il est 21h30, le directeur du festival parle. On ferme nos parapluies parce que sinon on voit rien et c'est pas drôle. Certains récalcitrants refusent de fermer leur parapluie. Mais sous la pression populaire au son primaire de : Parapluie ! Parapluie ! Histoire de bien faire comprendre lourdement qu'on voit rien et qu'ils nous font chier bordel. A chaque parapluie fermé, une ovation. La foule est légèrement surexcité. Le show s'annonce sous les meilleures auspices. Stevie (celui qui pense à celui du Loft est un con) arrive et comme par enchantement, il s'arrête de pleuvoir.

Première paroles de l'homme aux lunettes noires pour Michael Jackson, il a l'air très affecté de la mort de MJ qu'il considère comme un ami et surtout un grand, très grand artiste.

Première chanson, il fait participer les 200 000 personnes (!) sur une chanson dont je ne connais pas le nom. Histoire de chauffer un peu le public. Et c'est parti, jazz funk. On danse, on bouge, on s'éclate.

Et le moment le plus intense pour moi arrive. Il commence à entamer un morceau de piano. On reconnait vite que c'est Michelle des Beatles. Très intense, très émouvant. Une très grande réussite. Puis voir Stevie Wonder chanter en français, c'est la classe.

Petit hommage à MJ, une chanson de lui passe et tout le monde danse.
Le concert passe à une vitesse folle. Et un medley de tous ses tubes arrivent (I just called to say I love you, Isn't she Lovely), si si vous les connaissez. Cherchez un peu dans vos têtes et sur Youtube.
Puis vient le cultissime Superstition. La foule s'enflamme. C'est des moments qui restent gravés dans le marbre.
Fin du concert. Il est 00h15. Déjà ! Petit medley hommage à MJ de tous ses tubes et Stevie Wonder sur scène qui nous salue. Il se remet à pleuvoir des trombes d'eau juste à ce moment-là comme si...

Très beau cadeau de la ville de Montreal. C'est dur à retranscrire toute l'émotion, le groove qu'il y'avait pendant ces deux heures et demi. Un de mes meilleurs concerts. En tout cas, un des plus aboutis.

Aujourd'hui déménagement. J'aurais pas d'Internet pendant une semaine.

So see u later. And remember.

When you believe in things that you don't understand,
Then you suffer,
Superstition ain't the way.