lundi 31 août 2009

Restons amants


Pourquoi quitter ma prison pour m’enfermer dans tes bras ?

Pourquoi marcher au grand jour quand c’est ton ombre qui me séduit ?

Au jeu du chat et de la souris, j’invente des stratagèmes. Mon esprit est fécond même les nuits sans toi, pour trouver les chemins qui mènent à nos échappatoires. Si je ne cherche plus, je m’ennuie. Je t’en supplie restons amants.

Tu ne seras jamais ma domestique, mon habitude, la cible de mes humeurs. Tu seras toujours mon attente, ma nouvelle jeunesse. Mes mains tracent la carte du tendre à chaque rendez-vous. Comme ce grand-père s’invente une seconde enfance en plongeant les des bras dans le grand coffre à malice, je redécouvre chaque fois l’amour et la beauté du féminin.

Ta bouche a encore le goût sucré du mystère. Tes mains tremblent quand elles me devinent. Combien d’année croies-tu que cela durera si je te révèle ? Une fois la bague au doigt tu feras comme font toutes les femmes qui n’ont plus d’objectifs : tu te flétriras. Et je perdrai mon insolence, mon courage et mon sens de l’humour. Il n’y a rien de plus triste que deux amoureux qui n’ont plus rien à se prouver.

Il y a ces pénombres interdites, ces hôtels impersonnels, ces sous-bois hors saison. Crois-tu que j’aurai le goût de t’y embrasser une fois que tu seras mon officielle ? Seuls les illégitimes et les pécheurs du cru fréquentent les jetées de novembre.

Hier soir nous nous sommes saoulés au bon Bordeaux. Avant de m’endormir dans tes bras j’ai pensé : il faut être amants pour déboucher les grands crus sans amis.

Je t’en prie reste cette inconnue que je connaîtrai jamais parfaitement.

Je t’en supplie mon amour, restons amants.

(Photo Frederike Mulot - 2009)

vendredi 28 août 2009

Clinique et hôpital

Finalement, je ne suis pas parti. Pourquoi ? J'ai eu une très forte douleur au niveau des reins en me levant un matin. J'ai pris des anti-douleurs, c'est passé (je devais partir le lendemain), connaissant la lenteur des hôpitaux du coin je n'ai pas vu de médecin et le lendemain jour de mon départ, même douleur. Pas le choix. Obligé d'aller à l'hôpital à 6 heures du mat. Les urgences et hop hop on attend. 1 heure pour être pris en charge par l'infirmière qui va évaluer ton cas voir si c'est sérieux ou pas. Entretemps, l'unique médecin de garde arrive, fait le tour de la salle d'attente et fait savoir que si les gens sont pas contents d'attendre, z'ont qu'à se plaindre au gouvernement. OK, ça commence bien. Après j'apprends que la moitié des gens qui attendent sont là depuis hier soir et ont dormi aux urgences. Bon bon bon. A 8 heures, l'infirmière arrive, personne ne sera pris avant midi. OK je me casse. On m'a dit que c'était pourri mais à ce point là. On va tenter la clinique hein. Google maps, j'appelle on peut me prendre sans rendez-vous. J'y vais, j'arrive. Je paie cash (150 dollars la consultation, oui oui, ça fait mal) parce que comme je ne suis pas un résident permanent, je dois payer et ensuite je me fait rembourser. Et c'est parti pour l'attente. 4 heures plus tard (il est midi), on m'appelle enfin. Je rentre dans la salle numéro 4 (il y'a 4 salles) et je comprend pourquoi ça met autant de temps chaque fois. Il y'a un médecin qui enchaine les 4 salles. J'explique ce que j'ai (j'en rajoute un peu, après 6 heures d'attente il va me prescrire quelque chose bordel) et après rapide analyse, j'ai une infection urinaire. Sous antibio pendant une semaine. Aujourd'hui ça va mieux. Mais pisser toutes les 10 minutes, franchement c'était saoulant.

Tout ça pour dire que niveau médecine, on n'a pas à se plaindre. En fait, les médecins de famille n'existent pas. T'es malade, tu dois prendre ta journée. Et ça choque pas les québécois. Pour eux c'est normal.

Sinon cette semaine, j'ai fait plein de choses beaucoup plus intéressantes et le week-end prochain, je pars voir les baleines.
Ah oui sinon, il fait froid. La nuit il ne fait pas plus de 10 degrés avec un vent glacé. On a perdu 15 degrés en trois jours. C'est déjà la fin de l'été.

mardi 25 août 2009

Turquie

Par la mer, par la route on a voyagé. On a rencontré des sacrées têtes de Turc. Des femmes qui ne portaient pas le voile mais qui avait le cœur sur la main. Des grands-pères facétieux et généreux. Le thé était chaud et rafraîchissant, les abricots étaient secs mais gorgées de chaleur, arides et généreux. Istanbul, la mer Egée, La mosquée Sainte-Sophie, Le détroit du Bosphore, Ephèse, la Corne d’Or, tous ces lieux mystérieux, chargés d’histoire, de pillards, de croisées, d’or, de Coran, d’Empire. C’était deux semaines pleines de ciel immaculé, de mer turquoise et de citées gréco-romaines perdues. Le périple fut magnifique et déjà une pointe au cœur au moment de quitter Izmir, un regret de n’avoir vu la Cappadoce. Ulaş, Burçin, Güldcin, attendez-nous on reviendra ! Vous avez notre parole !

mardi 11 août 2009

Les deux derniers jours... Vendredi c'est la grosse journée route. Finalement pas si grosse que ça, on arrive vers 16heures à Québec chez Louise. Sur le moment, on avait un petit problème de logement, comme il y'a seulement deux auberges de jeunesse dans le centre-ville le nombre de places était relativement limité. On a appelé lundi et il ne restait que deux places. On négocie avec l'auberge et il s'avère que si la personne qui a réservé ne s'est pas présenté une heure après l'heure où il devait arrivé, la place est considéré comme vacante. Ce qui m'a permis d'avoir une place à 18heures. On s'est pris une prune de 37 dollars parce qu'on avait pas payé le parcmètre et on a mis une heure à trouver le parking conseillé par l'auberge. Moment relativement galère. On rejoint Louise chez elle et on décide de manger dans un resto qui fait des hamburgers maison. J'ai pris un méditerranéen avec tapenade. C'était délicieux. On va ensuite dans un bar juste à côté de l'auberge avec des amis et colocs à Louise. Finalement, on se couche pas trop tard, vers minuit. La nuit est insupportable pour certaines, bonne pour d'autres. Dans le dortoir, il y'avait un gros ronfleur. Bizarrement je ne l'ai pas entendu. Je dois être habitué. Par contre, John n'a pas dormi de la nuit.

Le lendemain, on décide de visiter Québec. La pluie, le manque de motivation fait que l'on visite assez sommairement. Québec est une ville complètement différente de Montreal. Le centre-ville (tout petit) a un charme européen. Il faut rappeler que c'est la première grosse ville canadienne. Après la courte visite, on reprend la voiture pour la route chiante entre Québec et Montreal. Arrivée à Montreal un jour avant ce qui était prévu mais la motivation et la fatigue a fait que..

Le lundi, on rend la voiture. Pas de souci. On avait juste oublié le pack de 24 vide dans le coffre. On avait pas l'air con...

Voilàà samedi je dois repartir sur les routes pour une semaine voir les baleines de plus près, je vous tiendrai au courant. Bye les gens.

Gaspésie 24-25 Juillet

lundi 10 août 2009

Le lendemain on décide de faire le plus de route possible histoire de ne pas trop avoir de route pour aller jusqu'à Québec le surlendemain.

On prend quand même le temps de se baigner à la Baie des Chaleurs. Une eau pas trop chaude mais bon on pouvait quand même faire trempette. Pas de vagues mais beaucoup d'algues et donc très casse gueule. On se baigne pour la forme. Un petit tarot sur la plage et on reprend la route jusqu'au Parc National de Miguasha, dernier (petit) parc que l'on visite. Patrimoine de l'UNESCO, le parc est réputé pour ses fossiles. Mais bon comme il faisait beau, on avait pas la motivation de visiter un musée avec pleins de fossiles. On décide de faire une petite ballade le long de la plage tranquillement et en tong. Après cette pittoresque marche, on reprend la route pour trouver notre dernier camping à Cauapscal. Dernière nuit, photo souvenir, dernière bière au coin du feu tout ça tout ça.

Gaspésie 22-23 Juillet

dimanche 9 août 2009

Réveil de nouveau sous la pluie. Après le petit-dej le plus pourri des deux semaines , on quitte vite vite les lieux. Il va pleuvoir toute la journée. Arrêt à Bonaventure (la ville) dans la Baie des Chaleurs. Après avoir trouvé un camping, on décide de faire la seule chose possible quand il pleut. Visiter un musée. Le musée acadien du Québec. Bon alors l'histoire des acadiens est légèrement complexe. Ce sont des français qui sont allé s'implanter en Nouvelle-Ecosse il y'a 400 ans. Mais dans les années 1700 lors de la guerre entre les anglais et les français, les anglais décident d'envoyer les acadiens dans des bateaux tout pourris et les laisser dériver jusqu'à que mort s'ensuive. Ils avaient peur que les acadiens prennent parti contre eux. C'est l'épisode du "grand dérangement". Depuis on trouve des acadiens partout (en France, au Québec, en Louisiane). Ils ont leur culture propre et notamment niveau musical. Le musée était intéressant, la culture acadienne attachante. Par contre l'accent acadien... On dirait le même accent que le vieux paysan du Poitou. En plus ils ont tendance à mélanger l'anglais et le français dans la même phrase. Imaginer un vieux paysan qui vous fait un mix franco-anglais en parlant de ses vaches.

Ensuite, il se trouve qu'il y'avait un festival country le soir. Rapidement on va voir ce que ça vaut. C'est de la country. Faut aimer.

Le lendemain, dernier jour en Gaspésie.
Pas de photos de la journée. Photos interdites dans le musée puis oubli de l'appareil pour le festival. Sorry

Bon pour compenser, je vous met une carte de la Gaspésie car je suis sur que personne ne le situe.

samedi 8 août 2009

Donc petit récapitulatif. Lundi 20 Juillet. On part pas trop tôt. On roule tranquillement jusqu’à Percé et là on change complètement de faune. Les jeunes randonneurs succèdent à des familles en camping-car. Après avoir trouvé un camping pas cher, on se fait littéralement attaqué par les moustiques. Des dizaines de moustique qui tournent autour de toi, c’est super agaçant. On laisse vite tomber le tee-shirt, short, tong par pull manche longue, jean et chaussure. On se couche tôt car demain lever 8heures. On part sur l’île Bonaventure en bateau.

On prend le bateau (on arrive les derniers), et on longe le rocher Percé. Rocher qui porte son nom au trou due à l’érosion au fil des ans. Après une heure de croisière, avec vue imprenable sur les phoques, on arrive sur l’île. Il fait beau, il fait chaud. Comme on arrive les premiers sur l’île, on a droit à une visite guidée gratuite pas super intéressante. Et après deux heures d’explications sur la faune et flore du coin, on arrive sur l’attraction de l’île. Les Fous de Bassan. Alors l’île Bonaventure, c’est le lieu où il y’a le plus de fous de Bassan au monde. 200 000 couples. Je vous dis pas le bruit, l’odeur et les mouches. C’est assez impressionnant. On en voit à perte de vue. Le retour se fait le long de l’île, on s’arrête à un point d’eau, on profite, on prend des gros coups de soleil parce qu’il fait très chaud. Le retour sous le cagnard est assez éprouvant, on est content de reprendre le bateau. Le soir, mission avec Louise, trouver une laveuse et sécheuse pour le linge. On part du camping à 18 heures, on en revient à 21 heures, on a passé un temps fou pour du simple linge. Du temps vraiment perdu. On profite quand même du coucher de soleil à côté de la croix que Jacques Cartier a planté en découvrant le Canada il y’a 450 ans.

Journée fatigante mais vraiment de belles images. Le lendemain direction Bonaventure (la ville) et la Baie des Chaleurs.

Gaspésie 20-21 Juillet

jeudi 6 août 2009

Le matin, je me réveille. ça va pas trop mal au crâne. On décide de faire une vraie grosse rando au Parc National du Forillon. Après moult hésitation, le choix se fait sur une rando moyenne (difficile mais pas trop). Autour du Mont Saint-Alban (8 kilomètres) avec une vue magnifique sur le fleuve (la mer ?, personne ne sait) Saint-Laurent. On est accompagné d'un gars qu'on a rencontré au Sea Shack et qu'on a retrouvé au Griffon et d'une québecoise avec qui on a sympathisé. Après le tour du Saint-Alban (fatiguant), on s'arrête au bord de l'eau pour pique-niquer. Et on aperçoit les baleines ! Du moins les jets d'eau. On décide ensuite de faire un sentier relativement facile, les Graves le long de la côte pour arriver jusqu'à la pointe. On marche et le temps vire à l'orage. Après consultation, on décide de faire demi-tour au pas légèrement plus rapide (du moins moi et la québecoise, j'aime pas la pluie). Et comme parfois ça a du bon de marcher vite, au détour d'un sentier, je vois une patte marron et poilue. Pas très grand, la taille d'un grand chien. Je m'étonne d'abord, puis réaction de la demoiselle. C'est un ours ! Bordel de merde. On s'arrête. L'ours sort du sentier, nous regarde à travers les bois et part. Le temps que les autres arrivent, l'ours avait disparu. Putain, j'ai vu un ours ! Il était pas très gros certes, mais sur le moment on a une sensation bizarre. C'est quand même autre chose qu'un castor.

La fin du trajet se passe calmement. On arrive à la voiture et au moment où je met le contact, arrive un abas d'eau. Optimisation. On s'est pas mouillé la gueule. J'ai vu un ours, j'ai aperçu des baleines, j'ai marché 16 kilomètres en basket. Bonne journée crevante. Le soir, on joue au tarot. La dernière partie est tellement pathétique qu'on décide d'aller se coucher. En camping cette fois ci.

Demain on reprend la route direction Percé.

Gaspésie 19 Juillet

mercredi 5 août 2009

On décolle le matin. Il pleut. Il va pleuvoir toute la journée. Et quand il pleut en Gaspésie il fait pas semblant. On roule deux heures le long de l'eau qu'on ne voit pas dû aux nuages bas et à la pluie incessante. On s'arrête dans une auberge festive . On décide pour la première (et seule) fois du séjour vue les conditions pourries de dormir dans un dortoir. Et là magie, un gars avec qui on a sympathisé la veille se retrouve dans le même dortoir que nous quatre.

Le soir, les proprios de l'auberge nous propose d'acheter des homards pour nous. On s'empresse de dire oui. 10 dollars (sachant qu'à Montreal c'est dans les 30 dollars), en plus ils nous le cuisent. On se fait un festin. Puis soirée totalement improvisée. On sort les perruques et les habits moches (ça doit être une tradition) et on danse et on boit. Comme le bar n'a pas de licence, on donne 5 dollars pour la communauté et hop comme par magie une tournée de shooters arrive pour tout le monde. A 23 heures, je suis complètement bourré et crevé, je vais tant bien que mal me coucher alors que la soirée continue. Mais je pouvais plus. En tout cas pleins de bons souvenirs cette soirée. Les photos en sont la preuve.

Gaspésie 18 Juillet

mardi 4 août 2009

Mickey Maousse

Pourquoi se faire chier à tout réinventer quand on a qu'à se plagier soit même !

lundi 3 août 2009

Tordu tour du monde

[Burçin, été 2006]

"On s’est dit qu’on se verrait et ça tient toujours. C’est juste que le départ sera différé. Le temps d’avoir plus de temps. De préparer un vrai voyage pour visiter comme il se doit ton pays de contes et légendes. Tu étais prête à m’accueillir cet hiver et j’en suis touché, mais nous viendrons plus tard. Tu ne m’en veux pas ? Bien sûr notre porte en France reste ouverte. Comme de bien entendu."
[Fabuleux , hiver 2007]

Et bien voilà, cette fois ça y est on a trouvé le temps d'avoir plus de temps et ta porte est toujours ouverte. J'espère tout de même que chez toi on ne va pas boire que de l'eau...
A bientôt Burçin sur les côtes de la mer Egée !
Vous ne comprenez rien à ce message ? c'est normal !
Faites comme moi arrêtez de vous prendre la tête et partez en vacances.
A bientôt les amis!
Cinquième jour, il fait beau il fait chaud. Je me fait réveiller vers 10 heures. Ah ouais faut changer la roue. On va au garagiste conseillé par l'auberge. Ils ont pas le bon pneu mais bon pas grave ils en mettent un autre qui devrait tenir jusqu'à la fin du séjour. 35 dollars pneu et main d'oeuvre. Pas cher. J'avais peur d'avoir pour 200 dollars. Finalement incident mineur.

La journée, les potes vont au canyoning. Moi myope et complètement désœuvré sans mes lunettes, je me voyais mal sauter dans l'eau en ne comprenant que la dalle à la vie, je décide de rester dans l'auberge et parler avec des gens. J'ai sympathisé avec pleins de personnes, on a bu du vin, on a joué à des jeux de société et j'ai fini dans le jacuzzi. Une aprem où je n'ai rien foutu mais ne rien faire pendant un road trip a ses bons côtés. Le soir, c'est la fête à Marcel (ours mâle empaillé symbole de l'auberge). Bonne petite soirée où je finis ridicule dans une robe très moche et une perruque qui va bien avec ma robe (moche). On se couche pas trop tard. Demain, on continue la route 132.

17 Juillet