mercredi 28 janvier 2009
Scarlett ou la victoire de la beauté
Petite tentative de détournement. C’est vraiment dégueulasse.
On a dit beaucoup de choses sur Scarlett Johansson. Tout, trop ? On a dit que ses rôles qui l’attendaient étaient si grands qu’elle ne pouvait que décevoir. Je déteste les gens trop négatifs. Bien sûr elle vient d’arriver, bien sûr son secteur est en crise, bien sûr elle a des défauts cachés, bien sûr. On a dit et redit que c’était une actrice sex-symbol et que c’était impensable de les comparer, à Marylin Monroe, Ava Gardner et tous les symboles. Bien sûr.
Moi ce qui me réjouit le plus en la voyant, ce que je remarque encore, c’est sa beauté. Cette fille semble tout sauf mauvaise. Alors elle a, je n’en doute pas, les atouts qu’il faut, les mentions très bien tout le long de son parcours, que des félicitations elle en faisait collection. Mais j’ai envie de dire que de nombreux acteurs peuvent également s’en vanter et pourtant ils ne dégagent pas cette facilité, cette humilité. Non. Scarlett Johansson dispose d’une autre forme de beauté, elle semble naturelle. Oui voilà. Je dirai qu’au fond d’elle, elle donne l’impression d’être loyale et droite. Elle est issue de la diversité (un père danois une mère judéo-polonaise) et au fond de ses films on la sent honnête et concerné dans ses rôles que ce soit une fille perdant le goût de vivre dans Lost in Translation ou qui accepte par amour un ménage à trois dans Vicky Cristina Barcelona. Allez faire jouer un rôle du même acabit à un de nos acteurs et ça ne sonnera pas pareil. Chez Virginie ça sera un plan de communication, chez Monica un mensonge, chez Laetitia une obscénité. A la limite et je le dis sans rire chez Audrey ça sonnerait juste.
Chez Scarlett au contraire ça semble digne. Je dirai qu’elle dispose de l’intelligence du cœur. Oh elle va vite avoir la grosse tête, elle va être irascible, sûrement, mais je reste persuadé que cette fille au fond d'elle est nourrie de vraies valeurs et qu’elle ne vendra pas son âme à la première occasion. J’espère ne pas me tromper.
C’est peut être ce qu’il manquait à l’Amérique. Un peu de bonté. Sans même juger de ses anciens films (hum), Paris Hilton c’était un peu l’antithèse de Scarlett Johansson. Elle paraissait benêt, hésitante, influençable. Hilton aurait fait j’imagine une bonne pin-up par exemple. Je le vois bien jouer avec ses amants, profitant d’une retraite tranquille dans sa maison à Malibu qu’elle n’aurait jamais dû quitter.
Elle contraste également fortement avec Arielle Dombasle. Notre actrice à n’en pas douter est quelqu’un d’intelligent. Mais d’une intelligence froide, glacée sans relief. Une intelligence nombriliste. Dombasle quand on la voit parler elle donne l’impression de s’aimer avant tout. Et surtout je dirai qu’elle brille par son inculture. Une autre belle forme d’intelligence en moins. J’ai appris récemment que Scarlett était une personne assez cultivée, j’ai envie de dire que ça ne m’étonne pas ; elle a quand même sorti un album de reprises de Tom Waits. On pourra reprocher ce qu’on veut, Juliette Binoche ou Catherine Deneuve, on ne peut leur enlever une chose, elles avaient du talent. Qu’il s’agisse de comédie dramatique, de drame ou de comédie, peu importe. Dombasle c’est quoi qui l’intéresse à part l’apparence et l’argent ?
C’est ça qui manque surtout à la France en ce moment, de l’intelligence.
De la belle intelligence, celle du cœur.
Et la notre cher ami Nabe ne peut qu’acquiescer. N’est ce pas ?
Désolé Chonchon pour le détournement mais ça m’a bien fait rigoler
mardi 27 janvier 2009
Obama ou la victoire de l'intelligence
On a dit beaucoup de choses sur Barack Obama. Tout, trop ? On a dit que la tâche qui l’attendait était si grande qu’il ne pouvait que décevoir. Je déteste les gens trop négatifs. Bien sûr il vient d’arriver, bien sûr son pays est en crise, bien sûr il a des défauts cachés, bien sûr. On a dit et redit que c’était un président noir (ou métisse au choix) et que c’était impensable, qu’Abraham Lincoln, que Martin Luther King et tous les symboles. Bien sûr.
lundi 26 janvier 2009
La vie de deux cons
Alors aujourd'hui j'ai envie de lancer une vil diatribe méchante et bête sur des cons...
Oui vous les avez reconnu. C'est bien eux... Les flics de ma ville ou plus communément les Cons.
Petit rappel historique : Samedi matin 4 heures... Du vent souffle fort... 170 km/H. Véritable tempête (qui pue et qui pète). Tempête qui va durer 10 heures quand même. Je vous rassure peu de dégâts. Seulement deux tuiles qui n'ont pas tenu le choc et qui ont décidé de sauter à pied joints vers le sol.
Il est 16 heures. On décide de mettre le nez dehors afin de ramasser toute les feuilles et autres saloperies de merde laissés par le vent. Constater les dégâts. Comme toute l'Aquitaine.
Toute l'Aquitaine ? Non ! Deux irréductibles cons ont décidé que la tempête on en avait rien à branler. C'est pas 4 morts et 60 % de la forêt landaise qui va nous arrêter.
Et donc d'arrache pied, ces deux cons sortent de leur maison moche et vont se planter sur le seul arbre qui est pas tombé. Car c'est bien connu les cons c'est lâche et donc ça se cache derrière plus gros que soi - même si ces cons étaient physiquement ronds (et moches) -. On se dit quand même ces cons une tempête ça va peut être les émouvoir, ils sont ici pour aider les gens en difficulté agonisant sur la chaussée. Aider d'autres qui voient leur maison détruite par les arbres. Ou le petit vieux tout seul dehors complètement perdu. ça ferait d'eux des cons certes mais des braves cons.
Mais que nenni ! Un des deux cons sort sa belle jumelle de con et commence à observer la route. Et là paf. ça manque pas. Un automobiliste a voulu éviter un arbre et a fait un écart. Amende. Car les cons ils connaissent la loi et les écarts c'est mal. ça peut tuer des gens (comme une tempête mais en plus grave). Et là paf. Deuxième coup de sifflet. Monsieur vous roulez à 52 au lieu de 50. Amende !
Oui mais comprenez-moi ma maison est détruite, je n'ai plus de toiture, d'électricité, j'ai laissé ma femme avec mon enfant de 10 jours tout seul pour aller chercher des piles, bougies...
Veux pas le savoir monsieur. 90 euros. Plus 50 euros pour contestation. C'est la loi et nous sommes les plus forts.
Car les cons ils savent que la loi passe avant tout. Même après une tempête qui a fait vaciller le Sud-Ouest. Donc rassurez vous les gens. Les cons sont là. Fidèle au poste prêt à prendre pleins de sous pour l'état providence (haha). Je tiens à saluer ceux qui ont aidé gratuitement par solidarité totale tous les gens qui étaient dans la merde. L'entraide y'a que ça de vrai. Sauf pour ces deux cons. Qui n'ont rien compris et qui ne comprendront jamais rien.
Alors. Gendarmerie Nationale. Félicitez vous. Certains flics étaient là pour faire respecter l'autorité et soutirer un peu d'argent à des gens qui ont tout perdu. Car telle est la cruelle autorité des cons.
Il est 16 heures et je suis énervé à la vue de ces deux cons. Qui ne comprendront peut être jamais pourquoi on leur crache dessus.
Un seul mot : Honteux.
PS : Ces cons ont quand même foutu une amende un an auparavant parce qu'un jeune écoutait trop fort de la musique dans sa voiture.
On appelle ça la connerie ultime. Je n'ai aucun respect pour ces messieurs.
Si la connerie était une maladie, alors comme le disait Choron à un militant d'ActUp : "Ils sont malades ? qu'ils crèvent !"
jeudi 22 janvier 2009
On the country road
C’est Jean-Pierre qui m’a converti. Une nuit qui pourrait être n’importe laquelle il a eu l’illumination. Du côté gauche du lit conjugal qu’il partageait alors avec moi, Jean Pierre s’est extirpé d’un bond. Tout en sueur et tremblant, il m’a supplié de l’écouter. Encore ensommeillé, j’écoutais ce rêve abstrait prendre forme devant moi. La country music. Jean-Pierre avait eu la révélation en écoutant « baby your baby » du grand George Strait.
mardi 20 janvier 2009
La théorie de la Loose
De la loose ! (comment ? je l’avais déjà dit dans le titre ?)
Donc comme toute bonne théorie, elle se divise en trois échelons. Pourquoi trois échelons ? Parce que trois c’est bien et quatre c’est pas top. D’où trois échelons. Arrêtez avec vos questions connes bordel.
Echelle numéro 0. Tout se passe bien dans votre vie. Vous êtes heureux, il fait beau, vous êtes beau, vous êtes riche, puissant, aimé par les femmes, admiré par les hommes. A chaque pas, votre puissance mystique fait chavirer les foules, en plus vous avez gagné au Loto et vous avez fait un gros caca signe d’une journée radieuse. Donc bon, là deux solutions : vous allez vous réveiller dans deux minutes dans un lit grinçant ou vous vous appelez Obama. Sachant qu’il y’a une chance sur six milliards pour que la bonne solution soit la deuxième, passons rapidement à autre chose.
Number one. Donc là ça se complique. Vous avez la loose de temps en temps. Une voiture en panne, un chat qui meurt, une jambe cassée. Bref des petits bobos qui arrivent à tout le monde. Pas intéressant tout ça.
Non moi ce qui m’intéresse. C’est la catégorie de gens suivante.
Number two. La loose ultime. Tout est fait pour que votre vie soit un échec royal (canin) et qu’en plus on vous le fasse sentir bien profondément dans votre cerveau.
De nombreux exemples.
A savoir qu’en tant que porte poisse, la théorie de la loose en soirée est : toute soirée avec vous sera nulle à chier (bagarre, manque d’alcool, une fille moche et éventuellement casé pour dix rugbymen surentrainé et célibataire. Rappel : votre sport favori est le ping-pong). Et naturellement suit la phrase du pote qui vous a proposé et qui n’a toujours pas réalisé :
« Je comprend pas. D’habitude y’a vachement de monde, fille, joueurs de ping-pong. T’as vraiment pas de chance ».
Il est évident que le lendemain, vous refusez une soirée parce que vous êtes blasé de la vie, la soirée se finira dans un jacuzzi géant avec dix top-models slovaques qui viennent d’arriver dans la ville, qui ne parlent pas très bien français et ne savent pas où dormir ce soir.
La rhétorique de la théorie est bien évidemment : « Toute soirée annulé par vous sera franchement (parole de pote à qui on la fait pas) la soirée la plus géniale de tous les temps. »
En vacances. Camping en Espagne. Il pleuvra tout le long de votre séjour. Théorie : « Toute vacances avec vous seront désastreuses. Pluie, beaufs joueurs de pétanques, pastis et éventuellement diarrhée explosive. »
Dans un bar. Théorie : « Tout bar fermera s’il était fréquenté et apprécié par vous »
Donc un conseil. Observez autour de vous. Car l’hypothèse en passe de se vérifier est : « Tout pote étant situé sur l’échelon 2 de la loose est extrêmement contagieux. Evitez tout contact téléphonique et mail. Avec un peu de chance il partira loin, genre le Québec. »
Merci de votre attention. Vous pouvez sortir.
lundi 19 janvier 2009
La plante verte
Ça m’éclate. La plante verte. Vous avez madame des plantes vertes chez vous ? Non ducon j’ai des plantes jaunes. Mais pourquoi utilise-t-on l’adjectif vert au mot plante puisqu’on sait quand même, enfin moi je le sais, que les plantes sont nécessairement, génétiquement, apparemment vertes. C’est superflu c’est bidon ça sert à rien. Plante verte ça n’existe plus. Je le supprime du vocabulaire niais et idiomatique. Bon mais en fait ça marche c’est déjà ça. Si on prend par exemple l’expression bleu azur. Ah mais non. Ah mais non. L’azur par définition c’est le ciel, et je vous assure qu’il n’est pas bleu tout le temps ah ça non. C’est blanc, noir, gris, moutonneux mais bleu plein ah non pas tout le temps. Donc bleu azur c’est une expression coloriste absurde. Encore plus que plante verte, mais c’est mon avis. Remarquez heureusement l’homme n’est pas con il n’utilise pas les expressions coloristes à toutes les sauces, prenez par exemple une orange. On ne dit pas une orange orange. Ridicule. Pourtant l’orange est bien orange, enfin si elle est mûre. Mais non une orange orange c’est bien ridicule. Si si. C’est comme un marron marron. Ça fait doublon c’est pas joli. Si on pousse la réflexion plus loin on peut envisager d’avoir un bleu suite à un marron. Ça serait un bleu marron et ça, ça se dit encore moins. Vous remarquez également qu’on dit souvent une rose rouge, ah la satané rose rouge symbole de l’amour, je t’aime tu m’aimes et la vie coulera bien drue. Ah la rose rouge, alors qu’entre nous il existe également des roses roses. Mais les roses roses les écrivains de beau romans à l’eau de rose (rose) n’en utilise pas (des roses roses) question de redondance. Vous suivez ? Pendant qu’on est dans les redondances du vocabulaire j’en profite pour glisser que l’on parle très peu de mures mûres. Alors qu’entre nous les murmures existent. Incroyable non ?
jeudi 15 janvier 2009
La ligne
Du côté gauche de la ligne si on penche un peu la tête on peut apercevoir les beaux quartier du bon vivre. C’est une ville pour bourgeois, cossue et douillette à souhait. Dans les quartiers du bon vivre vous trouverez tout ce qui fait convenance aux notables : des arbres robustes, des magasins de pipes à tabac, des parcs et des vendeurs de glaces pour les enfants. On s’y promène, comme le veut la coutume, à pied ou à cheval le dimanche. En automobile le reste de la semaine. Les voitures du bon vivre ne polluent pas et brillent car elles ne sont jamais sales. Nul n’a d’ailleurs jamais compris pourquoi les voitures des beaux quartiers n’étaient jamais sales. Il faudra que j’y réfléchisse. Du côté gauche de la ligne les habitants sont bien sûr beaux. Bien habillés, galants, ils peuvent discourir sans efforts sur bon nombre de sujets pour lesquels je n’ai, strictement, aucun avis. Les pronostics pour les courses de l’hippodrome, la couleur de la cravate du président général, les révérences diplomatiques. Dans la ville les caniches habillés dans les plus belles étoffes écossaises promènent leur grand-mère acariâtre sans rechigner. Les hauts parleurs font résonner les mandolines de Vivaldi à chaque coin de rue. Pour veiller à la bonne sécurité du bon vivre, le bourgmestre emploie un nombre impressionnant de gendarmes débonnaires et de miliciens xénophobes. Il paraît que les deux font la paire. De toute façon ni délit, ni infraction, ni crime n’existent au bon vivre.
Du côté droit de la ligne, à perte de vue, les bas-fonds. Cette ville trop réelle n’est faite que de taudis insalubres. On y respire à plein poumon l’odeur acre de l’urine. Depuis longtemps les rats tiennent compagnie aux hères qui, n’ayant d’autres choix, y ont élu domicile. Ceci dit, en cherchant bien, on peut trouver un brin de chaleur et de lumière. Mais ce n’est que le croquemort qui brûle les cadavres trop abondants pour être enterrés au cimetière. On peut louer pour une bouchée de pain rassit, un pied à terre dans les bas-fonds. C’est ce que vous ferez certainement une fois que vous aurez perdu vos dernières exigences. Le mot misère semble trouver sa vraie définition dans cette banlieue noire. Et comme si cela ne suffisait pas, la météorologie est un facteur aggravant ; regardez ces nuages, regardez ces cumulonimbus, mirez ces enclumes prêtes à fondre, lourdes, sur nos têtes : elles déverseront leur flot tumultueux incessant. L’averse après le déluge. Les rats fuiront dans les caniveaux mais les cadavres ne seront plus brûlés : plus assez secs. Est-ce qu’on y gagne au change ? Je vous le demande. Alors tout moisira dans les bas-fonds. Et l’eau croupira comme dans tous ces films où les couteaux de bouchers brillent sous la lumière des pleines lunes. Avec toute cette eau, cette humidité et ce froid incessant, les pneumonies emporteront les derniers enfants trop peu vêtus.
Moi qui vit entre deux mondes, je bas l’air de mes deux bras. Pour ne pas tomber de ma corde, de ma ligne invisible. Pour ne pas avoir à subir ou choisir ma ville de résidence. Car si je frémis de penser aux bas-fonds, j’ai tout aussi peur de finir mes jours dans les quartiers du bon vivre.
Et je pense à tous ceux qui n’ont pas eu le choix, qui sont nés riche ou pauvre. Est-ce qu’ils arrivent de temps en temps à monter sur la ligne invisible ? Est-ce qu’ils peuvent s’élever dans les airs ? Si oui, combien de temps tiendront-ils sur la corde avant de retomber d’un côté ou de l’autre ?
mercredi 14 janvier 2009
10 Mars 2022
Elle tousse. Du sang sort de sa bouche. S’il te plait. Tu me fais peur. Stoppe immédiatement !
Je ne supporte pas ce bruit, je ne supporte plus. C’est comme si sa maladie s’emparait de mon être, pour le donner en pâture aux animaux. De longues journées à panser. A penser.
Oh I do believe
In all the things you say
What comes is better than what came before
Je m’allonge à côté d’elle et je lui parle pour la rassurer. Tu n’es plus seule. Je me remémore mon cauchemar du matin pendant que j’attendais cette foutue navette. Mes yeux se ferment sans que je leur demande quoi que ce soit.
Je me réveille. Il est tard. Mon radiateur s’est allumé tout seul. La chaleur envahit mes poumons. Je vois cette balle bleue voler près de mon œil et je rigole connement. Mon autre moi n’est pas d’accord par cette manifestation grotesque et insolente d’une joie anodine et me le fait savoir par un geste inélégamment inhumain. Je suis observé, je le sais. Ces cons ne font pas dans la discrétion. Une tâche noire inonde mes murs, des traces sur le plafond. Tout s’explique. Un engin motorisé à ventouse s’est infiltré dans ma maison en passant par le radiateur (ce qui explique son allumage intempestif) et fort de la chaleur accumulée a voulu me bombarder de stylos piégés. Stylos qui quand on les touche se mettent à chanter l’hymne anglo-germano-breton tellement fort que ton oreille se décolle et s’autocombustionne en une fraction d’heure. Horreur et damnation, je suis fait ! Mais non ! Je prends mon couteau et le balance au-dessus de ma tête. Manque de bol, je le rate et tue ma pauvre coccinelle domestiqué à la sueur du dos, qui dormait dans le coin gauche de la lampe de chevet.
Réveil en sueur. Putain. Où suis-je ? J’observe autour de moi. Plus de toux sanglantes, plus rien. Elle dort apaisé. Heureux et rassuré, mon coussin me murmure des mots doux pour que je me rendorme.
Je crois que je suis juste un con qui a trop d’imagination. Rassuré par cette implacable constatation, je remets les pieds dans le monde merveilleux du sommeil.
Sinon. Rien.
Cat Power - I found a reason
mardi 13 janvier 2009
Logique
Quelques synonymes du mot argent :
Du flouze, du pèse, du blé, de l’oseil, du fric, des patates, des euros, des balles, des francs, des thunes, des briques, des sous, de la monnaie.
Et encore j’en oublie.
Un demi, un sérieux, une mousse, une binouze, un galopin, un picon, une pression, une bibine, une cervoise, une gueuze, une pinte, une choppe.
Et encore j’en oublie.
Hum
L’amitié ? Non ce n’est pas la même chose.
La connivence ? Non pas assez fort.
La fidélité ? Non c’est plus que ça.
lundi 12 janvier 2009
La terre fait sa révolution
...Autour du soleil. En 365 jours et 6 heures et des brouettes. Ça peut paraître fou mais cela a toujours été ainsi, du moins si l’on prend une échelle de temps de quelques millions d’années ce qui nous laisse une bonne marge. Mais vous saviez déjà cela. Vous saviez aussi que la terre est ronde, que la lune tourne autour du soleil. Si si réfléchissez. La lune tourne autour de la terre qui elle-même tourne autour du soleil donc tous les astres tournoient dans l’espace dans le vide et les astéroïdes jouent des claquettes sur le trottoir à minuit. Parfois je m’y arrête, je les admire et j’applaudis. Mais comme il n’y a pas d’air dans l’espace j’applaudis dans le vide et sans faire de bruit, sensation étrange et très déstabilisante croyez moi. Et ce n’est pas tout, vous vous souvenez de l’axe de la terre légèrement incliné qui fait que les saisons existent ? Je n’invente rien. A cause d’un axe tordu, on a l’été et l’hiver. C’est dingue ça. Et les éclipses alors ? C’est pas beau une éclipse ? Là quand pof tout est droit, alignés les planètes et le soleil. Et on ouvre son journal et on sait précisément à la seconde près qu’au Costa Rica ils seront privés de deux minutes de soleil car la lune, cette garce, veut l’exclusivité.
jeudi 8 janvier 2009
11 Mai 2022
Je prends un verre de bièrauvin, nouvelle boisson inventée par les technocrates pour pallier au manque de matières premières, dans un bar, dans LE bar. Unique bar sans nom dans cette ville croupissante sous les déchets, les habitués fument, gueulent, chantent et pleurent. Ils se rappellent d’Avant. Doux temps. Douce nuit. Une batterie tentant vainement de s’accorder avec un synthé, apaisent ou du moins essayent d’apaiser, les litres de larmes qui coulent le long des visages rapiécés et tuberculeux. Le barman, lui, est content, plus les larmes coulent plus la bièrauvin s’écoule. Je prends une gorgée. Quelle boisson dégueulasse !
Mes écouteurs traînent par terre au milieu des rats et des loups qui se battent pour contrôler la planète laissée pour compte. Je les ramasse et manque de me faire bouffer la main par un loup. Saloperie ! Si j’avais un flingue, feriez moins les malins. J’allume mon lecteur et j’écoute.
Anyone can tell you there's no more road to ride.
Ma chanson préférée. Elle ne l’aimait pas. Cette chanson décrit un spleen permanent dont il faut se défaire. Elle est un testament qui se suffit à elle-même. Un hommage au vitriol à la vie dont on ne peut se passer. Tout le monde aime s'amuser, tout le monde cherche à se procurer un sentiment d’existence. Les quinze minutes de Warhol. Connerie ! Quelles bandes de cons. Mort aux cons. Mort aux autres. Mort à la mort.
Je croyais en Chan, je la croyais quand je l’entendais me susurrer à mon oreille engourdie qu’elle se haïssait et qu’elle voulait mourir. J’ai cessé d’écouter quand nous nous sommes mariés. Je lui ai promis. Je pouvais tout lui promettre. Il suffisait d’un regard. Le regard le plus doux qui puisse exister. La lutte était inégale.
Je titube, les loups n’aiment pas la chair alcoolisée. Ils m’évitent. Je cours, je marche, je ne sais plus. Mon lit me retrouve enfin. Je commençais à perdre espoir. Saleté d’espoir, toujours à se cacher au plus mauvais moment. Mon lit me recueille et m’engueule, il n’aime pas me voir dans cet état. Il me ramène chez moi. Sur la route constellée de météorites, je m’endors.
Cat Power – Maybe not
mardi 6 janvier 2009
Mon copain Sam
J’ai un copain assez spécial. Il s’appelle Sam il a vingt ans et il ne boit pas. Jamais. Il ne prend pas de drogue, ne drague pas, ne fait jamais d’excès.
Lui il répond justement.
dimanche 4 janvier 2009
La Russie
Aujourd’hui je vais vous parler d’un très beau pays qu’on appelle
James Bond, ce ne sont pas tes armes à feu, tes BMs ni tes coktails vodka-caramel-martini bus négligemment qui nous font rêver mais bel et bien la contre agent secret Natacha, employée par le KGB et qui finira dans ton plumard petit veinard.
samedi 3 janvier 2009
Premier coup de tatane : Hara-Kiri
Bon alors, en gros Hara-Kiri (j’explique pour les jeunes, les cons, les aveugles et les trisomiques c'est-à-dire les 2/3 de la population française) c’est un journal bête et méchant. Et qui vous emmerde.
Des conseils :
- Pour les avortements à faire soi-même pour les madames (utiliser un tire-bouchon, en effet avant 6 mois la tête du bébé c’est comme du liège, ça s’enfonce bien)
- Pour se suicider pas cher (un ouvre-boite, rouge de préférence, c’est plus élégant, 3 francs 50 à l’époque, putain d’inflation !)
L’avis de Bison bourré bouteille de rouge à la main (le cerveau affuté de nos 10 lecteurs auront reconnu l’excellente référence à Bison Fûté) : Foncez !
Des femmes à poils entourées de boudins, des bites, du cul… bref de la finesse en veux-tu...
Même qu’à un moment, y’a Alain Souchon, une bouteille en main entouré de filles peu vêtues prétendant que le sexe opposé sont toutes je cite « des salopes ».
Bon sinon, y’a aussi des idées pour les bons pères de famille : à Noël, tabassez votre mère, au jour de l’an violez votre fille.
Y’en a tellement, je peux pas tout citer…
Et alors, j’entends déjà l’écho d’une voix casarkostratrice. Oui mais à l’époque on pouvait se le permettre. Vous croyez que De Gaulle était un comique ? Qu’à l’époque de l’ORTF, on pouvait parler de bite à l’antenne. Brassens était censuré sur les radios et passait à dix heures du soir. Un connard était payé dans les bandes dessinées pour les jeunes (Spirou) pour vérifier qu’on ne voit pas un genou dénudé de demoiselles. Alors à l’heure où on peut voir des tueries afghanes chez Rambo ou des scènes de kamasutra intégrales à 21 h 00 sur TF1, il faut arrêter ! Non maintenant, le politiquement correct devient une priorité, même dans Charlie Hebdo, virer Siné pour antisémitisme est d’une débilité sans nom.
Les gens ont peur de quoi bordel ? De ne plus passer à la radio ou à la télé. De se faire engueuler (enculer ?) par Dassault et Albanel (haha !). De se faire attaquer par les idiots sans humour d’association pour la lutte contre les escargots paraplégiques et les chaises à bascule fissurées.
Le politiquement correct détruira tout. On ne choque que les cons.
Alors une chose, je serais peut-être parfois caustique, parfois crétin, parfois méchant et si ça vous plait pas partez loin et ne revenez pas. Il ne tient qu'à vous de changer notre époque glorieusement insipide.
En bonus, deux couvertures d’Hara-Kiri trouvés sur Internet.
Dites les copains ça vous dirait que je fasse des photos détournés ou des romans photos ?
jeudi 1 janvier 2009
Le petit pervers
Je traversais tranquille le Sahara. Sûr de moi à bord de mon flambant Cessna SkyHawk 172 que j’avais acheté d’occasion. Il s’agit d’un fameux avion, fin comme un oiseau. Je fendais l’air brûlant et aride du désert, j’avais pour mission d’apporter des vivres à des populations affamées du Sahel parce que c’était la saison sèche et qu’un bon héros de feuilleton se doit d’avoir des valeurs humanistes sinon humanitaires. Ou alors c’était simplement un vol de plaisance, je ne sais plus, en tout cas le héros c’était moi. Quoi qu’il en soit tout se passait pour le mieux. L’altimètre altimait et mon autoradio passait en boucle la dernière cassette de Pascal Obispo, le pied je vous dis. Je volais donc tout droit le sourire béant. Quand soudain bim la panne. Le moteur auxiliaire gauche ne voulait s’auto injecter sous pression réduite malgré les compresseurs braqués au ralenti et calés en mode ascension. La grosse poisse. Je n’avais pour choix que me poser en douceur sur le sable fin d’une dune saharienne ou mourir à bord. J’optais avec courage pour la première solution. Comme j’étais un fin pilote l’avion se posa sans encombre. Le moteur toussotait encore un peu puis plus de bruit, il fallait se rendre à l’évidence, j’étais dans un bon pétrin. Cela se confirma lorsque j’examinais de plus prêt la panne. Une durite avait sauté. Bien sûr j’allais pouvoir réparer mais bon dieu il allait falloir un certain bout de temps c’était sûr. Ni un ni deux, je sortit le cric, la clé à molette et la roue de secours du coffre et commençait la réparation. C’est alors que je le vis.
Quoi ? En plus monsieur est difficile ? Bon et bien y a qu’à gommer. Je n’étais pas à une touffe près après tout et, bon, on m’attendait pour dîner. Alors hop un coup de gomme et j’otais la pilosité pubienne apparemment superflue à en croire mon drôle d’ami. Et puis je voudrais pas dire mais une femme à poil par définition ça a des poils, quoi, la barbe.
Champagne !
En exclusivité exclusive un mot des deux co-présidents de
« Champagne !
Comme on n’est pas des fainéants ce blog sera mis à jour très régulièrement.
Bon courage à nous. Bon courage à vous. »
Chonchon
« Aujourd’hui est un jour studieusement grandiose. Le soleil se lève. Les marmottes crient de joie. Ce jour d’une décadente et monstrueuse banalité, un blog va s’ouvrir. Oui ! Vous ne rêvez pas ! C’est fou !
Règle numéro 2 : Vous lisez.
Parenthèse
(Plus modestement on a décidé d’ouvrir un petit espace virtuel d’abord pour nous, pour se faire plaisir. Parce qu’on aime bien ça écrire. Et aussi parce que ça nous démangeait trop de commenter l’actualité, ce qu’on a sur le cœur. Ça ne sera pas forcément grandiose, ni même bien, et on ne garantit pas le bon goût. Mais sachez que si vous passez de temps en temps nous lire ça nous fera très plaisir et ça nous motivera pour continuer. Bonne lecture.)