lundi 7 septembre 2009

Dis-moi qui sont ces gens ?


Ils sont tout autour. Dans les gares, les ports, les aérogares. Ils sont assis sur le siège de devant, dans le train, le bus et elle a sa tête penchée, en appui sur l’épaule de l’homme qui l’accompagne. Dis-moi qui sont ces inconnus que nous connaissons si bien ? Ils parlent une langue étrange et pleine de sous-entendus, ils ont des sourires suffisants et des silences complices. Ils sont jeunes, bien souvent, et se fichent éperdument du malheur qui gravite autour d’eux. S’ils savaient comme ils me blessent de leurs impédances.

Dis-moi qui sont ces insouciants, ces volages amants ? Ils sont d’une race, ils se multiplient quand la solitude nous envahie. Pas besoin de marcher cent pas, dix mètres, dans les villes ils pullulent. Leurs ombrent s'unissent au soleil couchant. J’ai le regard oblique et la jalousie à fleur de peau, quand ils mélangent leur langue. Il fait le coq et parade. Elle fait la belle et pavane. Ils se croient forts et indestructibles et n’ont pas peur des clichés. Je les trouve ridicule.

Ces bourreaux malhabiles m’enfoncent. Je somatise mais ma douleur est réelle. Loin des yeux et du cœur, leur amour me brûle et me transperce par contumace. Quand, eux, reçoivent, par la flèche sacrée un coup de foudre en plein cœur, c’est mon cerveau qui se réduit en cendre.

Dis-moi qui sont ces gens qui s’embrassent partout. Ils ne craignent pas la pluie, ni les lendemains grisonnants. Ils sont arrogants mais hypnotisent les foules. Ils ont la vie à eux. Ils me répugnent, me révulsent mais me fascinent à la fois. En les observant je me souviens du temps où nous étions beaux et où je te promettais ce que tu attendais.

Nous devions par moment leur ressembler.

1 commentaire:

Fanny a dit…

Parfois, souvent j'envie les aveugles!