mercredi 1 avril 2009

Es wird zeit fur mich zu gehen

Moi qui ai toujours passé mes vacances sous le plus beau des soleils, voilà que la neige m’accueille, de la vraie de celle qui vient de la nordsee. Hannover fait partie de ses villes qui engrisent les plus intrépides. Rasés par les avions bombardiers de la dernière guerre, reconstruite sans âme, on ne s’arrête pas ici. Pourtant mon voyage à moi commençait en beauté. Avec des koffee-backerei on peut marcher loin sous la pluie, loin, loin jusqu’à Hiroshima. Si vous ne me croyez pas visiter les ruines de la vieille kirche.

J’ai vu l’Europe qui cohabitait, qui babyfootait d’un étage à l’autre. Avec des caisses de bières sous un bras (c’est Marcos qui régale ?) et des tourtes brésiliennes de l’autre (c’est Gheisa qui nous régale !). Ma langue a fourché, noch ein mal, sorry, encore une fois, désolé. Qui se rappelle de la couleur du papier peint, d’ailleurs y avait-il du papier peint ? Pour les lattes du plancher je m’en souviens. Qui se rappelle du chemin au petit matin, du lever de soleil sur le tramway qui mène au château ? Mes souvenirs à moi sont bien gravés merci pour tout !

As-t-on déjà vu Meike se lever avant midi ? As-t-on déjà vu Meike faire la tête ? S’il est vrai que les allemands sont des éternels étudiant j’aimerai savoir si l’homme qui nous emmena en voiture fréquentait les amphithéâtres. Au vu de ses cheveux blancs je dirai qu’il étudie les mathématiques. J’espère qu’il résoudra ses équations avant mon prochain retour. Puisqu’en 7 jours on peut apprendre une nouvelle langue, en 365 jours, le monde est à nous.

Il faut voir Bobette regarder dans les yeux ce bel allemand blond à la barbe naissante. Il faut voir ce bel allemand regarder le monde à sa table. Le plus court chemin pour rejoindre les Etats-Unis depuis l’Australie reste l’Asie on a rien trouvé de mieux. Moi je crois qu’elle se laisse envahir, qu’elle tend volontairement le drapeau blanc. J’ai connu des français résister plus farouchement aux allemands.

J’aime nager la tête sous les étoiles. J’aime les jeux d’enfants et la guitare de Reinhard Mey. J’aime me perdre en vélo dans les chemins en terre, j’aime les brunchs les jours de semaine. Quand la musique est bonne, quand elle guide nos pas, quand elle nous fait trémousser sans réfléchir, sans penser à rien. Lavage de cerveau, lavage d’habitude, de routine. Je suis prêt à refaire une ligne droite après cette parenthèse.

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