mardi 21 avril 2009

Iks ski

Alors le ski, pour les deux lecteurs qui s’inquiètent de ma santé physique et mentale. Je tiens à vous rassurer.

J’ai juste mal aux côtes (un bâton bien placé sur de la neige m’empêche de respirer, rigoler et faire pipi tranquillement), à la tête (un télésiège sur le crâne, ça fait très mal), des lèvres gercés (nota pour plus tard ne plus oublier mon stick à lèvre), des coups de soleil (nota pour plus tard, espèce de con en plus du stick t’as oublié la crème solaire), un bronzage panda (bronzé sur le front, blanc autour des yeux, bronzé en-dessous, Zorro n’a qu’à bien se tenir) et bien sur les classiques courbatures sur les cuisses et les douleurs au tibia. Comme disait l’autre, la montagne ça vous gagne. Enfin, j’ai quand même passé un très très bon séjour. Malgré ma nullité totale sur des skis, au bout d’une semaine les pistes rouges ne me faisaient plus peur. Quelques belles chutes néanmoins.

Voilà sinon post deux en un, après ma vie passionnante, en relisant le post du 11 Mars j’ai décidé de changer de point de vue


En dehors du centre commercial. Je suis assis. J’attends. Il est trop tard. Trop tard pour moi. Je me le suis procuré assez facilement. Avec l’argent, on peut tout obtenir.

Je hais Noël. Des gens sans intérêt qui offrent des cadeaux moches qui finiront dans une poubelle puante. La société de consommation. Quelle idée !

Il est trop tard. Je ne peux plus reculer. Je rentre dans le centre commercial. Il y’a du monde. Beaucoup de monde. Des femmes enceintes. Des gosses émerveillés devant des jeux vidéo à 150 euros et des DVD blasant de banalité.

Merde. Je suis en train de faire une grosse connerie. Finalement, crier sa haine au monde n’est peut être pas une si bonne idée. Regarde ces gens. Contemple-les. Et dis-toi qu’un jour la roue tournera. Moi aussi, je serais heureux, j’aurais une femme qui m’aime, j’aurais peut-être une fille que j’appellerai Emma. Et même que je lui apprendrai à faire des conneries rien que pour faire chier sa mère. On passera Noël chez les vieux et elle ne manquera de rien. Cette ingrate à la première occasion se cassera de chez nous. Mais on sera à la fois satisfait et inquiet qu’elle entame une nouvelle vie. Je décide finalement d’éviter de commettre l’irréparable. Patience. Tu seras heureux toi aussi. Un jour.

Plus que trois mètres et tout sera oublié. Lorsque je la vis. Tout me revient en tête. Pourquoi j’en suis arrivé là ? Pourquoi ma tête reste implacablement sous l’eau. Je la hais.
Je sors mon flingue et tire sans réfléchir droit devant moi. Des gens commencent à crier. Je calme ces cris. En fait c’est facile, il suffit juste d’appuyer sur la détente. Je regarde autour de moi. La clameur s’est calmée. Elle est étendue. Du sang coule autour de sa tête. Elle ne bouge plus. Qu’ai-je fait ? Je reviens à moi. Il est trop tard. Je retourne l’arme contre moi.

Un fou furieux a tué une dizaine de personnes dans un centre commercial. Le meurtrier s’est suicidé peu après.

Beaucoup de difficultés à finir ce message. Je vous le poste mais je n’aime pas cette fin. La vie est belle bordel. Je sais skier. Sinon j’ai re re re re re re re regardé Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Et j’adore toujours autant la fin. Et le début. Et le milieu. Tout le film quoi.

Beck – Everybody’s gotta learn sometimes.

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