lundi 23 mars 2009

Et mon cul ! Et mon cul !

Quand j’étais petit, j’étais un vaurien, je n’étais pas ben grand. Quand je baissais mon pantalon, montrant ainsi mes fesses aux passants étonnés, ma grand-mère gueulait : « tu vas arrêter !!! ». Moi je m’en fichais. Une fois j’avais couru tout nu dans la rue la zézette qui se balançait. Très drôle. J’adorais montrer mon corps.

Et mon cul ! Et mon cul !

J’étais un champion de la chasse aux lézards. Je les prenais par le corps (pas la queue elle casse) entre deux doigts, et je les enfermais dans un bocal (transparent pour bien voir), et j’attendais qu’ils meurent de faim et de soif. Rigolo mais un peu lassant, quand j’en avais trop marre d’attendre je les piétinais tout simplement. Un jour j’ai réussi à accrocher un bison 4 sur un lézard… bannnnnnng des morceaux de chair plein partout. Très très rigolo ça.

Bannnnnng ! bannng !

Un jour j’ai détruit entièrement une fourmilière à coup de basket. Et vlan et vlan, un vilain plaisir sadique de voir toutes les bébêtes fourmiller de mille côté. Tiens prends ça ! Les belles galeries, le beau travail de fourmi, ruiné à cause d’un morveux. Et j’étais très fier de moi. Je ne vous raconte pas le coup du poisson rouge dans le four, et du chat attaché à la voiture. Trop hard.

Et vlan ! Et vlan !

Du haut de l’appartement d’un copain j’ai pissé. C’était assez dur d’ailleurs il fallait se pencher en avant mais pas trop pour pas tomber. J’ai pissé direction la rue : 4 étages de chute du Niagara. J’ai loupé de peu la grand-mère qui s’aventurait sur le trottoir. Une autre fois j’ai balourdé des yaourts et des œufs depuis la fenêtre sur le libraire du bas. C’était la nuit, on avait éteint la lumière et forcément c’est le voisin du haut, la fenêtre éclairée, qui a été accusé.

Et schoummm ! Et flopp !

On inventait tous les trucs pour mater les culottes des filles. Des stratagèmes compliqués et des beaucoup moins. Le coup le plus facile : se cacher dans le vestiaire des filles avant qu’elles n’arrivent (dans le recoin derrière le dernier lavabo), puis au moment où tu les devines nues, s’enfuir en courant et en matant. Je faisais payer les informations récoltées au péril de ma vie : Sandrine a déjà des seins, Emilie rien du tout.

Vicieux ! Dégueulasse !

On piquait des bonbecs chez le marchand de journaux. Un qui fait diversion l’autre qui pique, classique. Enorme : un jour, au lieu des bonbecs, j’avais réussi à mettre sous mon pull une revue X, on la maté des heures et des heures avec les potes, des trucs incroyables des filles nues qui se caressent partout entre elles. C’était terrible. Fallait pas se faire chopper c’est tout.

Oh la vache ! Oh la vache !

On jouait au carillon infernal. Une rue, 10 maisons, 10 sonnettes, on court on appuie partout. Le plus drôle : attendre qu’un copain qu’on peut pas blairer passe juste après innocemment. A tous les coups il se fait gauler. Bien rigolo. Bon puis les merdes de chien dans la boite aux lettres ça fait aussi toujours son effet. Surtout quand elles sont bien molles (à ramasser avec un bâton, attention dangereux).

Ça pue ! Ça schlingue !


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J’ai 44 ans. Je ne chasse plus les lézards. Je ne montre plus mes fesses. Je ne sonne plus au hasard des sonnettes. S’il m’arrive de pisser sous la douche, ça ne me fait pas rire du tout, par la fenêtre je n’ose pas. Ça fait des années que je n’ai pas vu une fille ou une femme nue en vrai. Les revues X je les achète mais elles me dépriment. Je m’emmerde.

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